Sélénium

Sélénium



Autres noms : sélénite, sélénate, sélénométhionine, sélénocystéine, Se.

Indications

Efficacité incertaine

Contribuer à prévenir le cancer, notamment le cancer de la prostate, le cancer colorectal et le cancer du poumon; réduire les effets indésirables des traitements anticancéreux, réduire le risque de maladies cardiovasculaires; contribuer à traiter l’asthme.

Voir la légende des symboles

Inefficace

Prévenir le cancer de la peau.

Posologie

Le corps ne synthétise pas le sélénium. Nous devons donc le trouver dans la nourriture que nous consommons ou, au besoin, prendre des suppléments.

Apport nutritionnel recommandé en sélénium

Âge

(µg*/jour)

de 0 à 6 mois

15 µg**

de 7 à 12 mois

20 µg**

de 1 à 3 ans

20 µg

de 4 à 8 ans

30 µg

de 9 à 13 ans

40 µg

14 ans et plus

55 µg

Femmes enceintes

60 µg

Femmes qui allaitent

70 µg

Source : Dietary Reference Intakes for Vitamin C, Vitamin E, Selenium, and Carotenoids, 2000. Food and Nutrition Board, Institute of Medicine. Ces données sont le résultat d'un consensus entre les autorités canadiennes et américaines.
* 1 µg = 1 microgramme = un millionième de gramme
** En l'absence de données scientifiques suffisantes, les autorités ont fixé, non pas un apport nutritionnel recommandé (ANR), mais un apport suffisant (AS). L'apport suffisant en sélénium repose sur les apports moyens observés chez les bébés nord-américains en bonne santé.

Prévention du cancer

  • Les données contradictoires ne permettent pas de suggérer un dosage. Au cours d’une récente étude de très grande envergure (SELECT), un supplément de 200 µg de sélénium pris pendant cinq ans n’a eu aucun effet contre le risque de cancer des participants.

Pour produire des suppléments de qualité thérapeutique, on a de plus en plus recours à des extraits de levures nourries au sélénium. Ces suppléments renferment des formes organiques de sélénium (sélénométhionine et sélénocystéine) qui sont mieux absorbées par l’organisme que les formes inorganiques (sélénite et sulfure de sélénium, par exemple). Bien que, dans le passé, certains auteurs aient manifesté des doutes quant à ces préparations à base de levure, les résultats d’une synthèse publiée en 2004 ayant porté sur une douzaine d’essais cliniques confirment leur efficacité et leur innocuité1.

Description du sélénium

Le sélénium est un oligo-élément (c'est-à-dire que l’organisme n’en a besoin qu’en très petites quantités) indispensable à l’organisme humain. Il est présent à l'état de traces dans les aliments.

Comme la plupart des oligo-éléments, le sélénium joue un rôle clé dans l'ensemble de l'organisme. Sur le plan intracellulaire, il a un effet antioxydant, car il permet à l'organisme de produire la glutathion-peroxydase. Cet enzyme travaille de concert avec la vitamine E pour protéger les membranes cellulaires contre l'oxydation provoquée par les radicaux libres. En excès, ces derniers entraînent un vieillissement précoce et contribueraient à l'apparition de certains types de cancers, de maladies cardiovasculaires ainsi qu’à la formation des cataractes. Le sélénium joue également un rôle essentiel dans le fonctionnement du système immunitaire et de la glande thyroïde.

On utilise différentes techniques pour mesurer le taux de sélénium dans l'organisme, notamment l'analyse du sang et des cheveux. Toutefois, dans plusieurs études épidémiologiques, les chercheurs ont plutôt analysé les ongles des sujets, car cette méthode serait plus fiable pour évaluer l'apport en sélénium à long terme.

Sources alimentaires de sélénium

La teneur en sélénium des grains et des légumes dépend directement de la teneur en cet oligo-élément dans les sols où ils sont cultivés. De même, la teneur des aliments de source animale varie selon celle de l’alimentation des animaux.

La championne toutes catégories en matière de sélénium est la noix du Brésil, car une seule noix fournit l’apport quotidien recommandé.

De plus, la noix du Brésil contient une bonne quantité de vitamine E dont l'activité antioxydante s’ajoute à celle du sélénium. Il est recommandé de consommer, de préférence, les noix qui ont conservé leur peau brune, afin de limiter le risque de rancissement associé à leur haute teneur en lipides. Il vaut mieux les écaler soi-même ou les acheter en petites quantités dans un magasin où le roulement des stocks est rapide. On peut les conserver au congélateur.

Les produits animaux et les céréales complètes sont de bonnes sources de sélénium lorsqu’ils sont produits dans des régions dont le sol est riche en ce minéral. Les poissons et les fruits de mer contiennent également de bonnes quantités de sélénium.

Aliment

Portion

Teneur en sélénium

Noix du Brésil déshydratées

5 g (1 noix)

95 µg

Huîtres du Pacifique, crues ou cuites à la vapeur

100 g (3 ½ oz) (2-4 moyennes)

77-154 µg

Thon en conserve

100 g (3 ½ oz)

60-80 µg

Abats de dinde ou de poulet, braisés

100 g (3 ½ oz)

58-60 µg

Hareng de l’Atlantique mariné

100 g (3 ½ oz)

59 µg

Palourdes en conserve

100 g (3 ½ oz) (13 moyennes)

49 µg

Champignons shiitakes séchés

10 champignons (36 g)

49 µg

Côtelettes de porc cuites

100 g (3 ½ oz)

48 µg

Thon, flétan, morue, sébaste, plie, espadon, saumon, cuits au four ou grillés

100 g (3 ½ oz)

40-47 µg

Source : Santé Canada, Fichier canadien sur les éléments nutritifs, versions 2001b et 2005
* Ministère de l'Agriculture des États-Unis(USDA), National Nutrient Database for Standard Reference.
Pour une liste plus complète des sources de sélénium, consulter le palmarès des nutriments.

Carence en sélénium

En principe, la carence en sélénium ne se produit que dans les cas suivants :

  • chez les personnes dont les principaux aliments proviennent de régions dont les sols sont pauvres en sélénium;
  • chez les personnes qui sont sous alimentation parentérale non enrichie en sélénium durant des périodes prolongées;
  • chez les personnes souffrant de maladies intestinales graves comme la maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse.

On soupçonne cependant qu’une carence subclinique - c’est-à-dire dont les signes sont tellement minimes que le diagnostic est difficile à poser - peut être associée à diverses maladies : troubles cardiovasculaires et inflammatoires, asthme, affaiblissement de l’immunité, cancer, cataractes, etc.

Les besoins exacts en sélénium des personnes âgées sont mal connus et les apports nutritionnels recommandés actuels sont dérivés de ceux des jeunes adultes. Cependant, on soupçonne qu’une alimentation pauvre en sélénium entraîne un risque d’anémie chez les aînés2-4. Un faible taux sanguin de sélénium est également associé à une perte de force musculaire5,6, ainsi qu’à un risque plus élevé d’invalidité et de mortalité7-8. Il est donc essentiel que les personnes âgées s’assurent d’avoir une alimentation suffisamment riche en sélénium9.

Sélénium et virus. Les premiers cas de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) sont apparus en Chine, un pays où la carence en sélénium est fréquente. Les chercheurs explorent deux hypothèses : on sait que la carence en sélénium induit une déficience immunitaire10-13, mais des données indiquent qu’elle peut aussi contribuer à la mutation de virus vers des formes nouvelles et plus dangereuses14-17.

Historique du sélénium

Découvert et baptisé par le chimiste suédois Berzelius en 1817, le sélénium est présent partout dans l'écorce terrestre et se retrouve donc dans les végétaux. Sa répartition n'est toutefois pas uniforme sur le globe. Parmi les régions qui en sont pauvres, on compte notamment la Finlande, la Nouvelle-Zélande et certaines parties de la Chine ainsi que, dans une moindre mesure, le Royaume-Uni et l'Europe en général.

C'est à partir des années 1950 que des études sur des animaux ont permis de démontrer l'importance cruciale de l’action synergique du sélénium et de la vitamine E, deux antioxydants bien connus, dans la prévention de diverses maladies. En 1973, des chercheurs de l'Université du Wisconsin démontraient que le sélénium était un cofacteur de la glutathion-peroxydase, un enzyme clé de l’activité antioxydante dans l’organisme.

Depuis 1984, la Finlande a instauré un programme d'enrichissement des engrais agricoles avec du sélénate de sodium. Les apports en sélénium alimentaire ont triplé dans ce pays et l'incidence des maladies du coeur et de certains cancers a diminué.

Depuis quelques années, les apports alimentaires en sélénium diminuent considérablement en Europe, notamment au Royaume-Uni, où de 1975 à 1994, ils sont passés de 60 µg/jour à 34 µg/jour18. Des experts s’inquiètent des conséquences possibles d’une telle déficience en sélénium sur la santé19.

La plupart des régions des États-Unis (sauf les plaines de la côte est et la région nord-ouest du Pacifique) et du Canada possèdent un sol riche en sélénium; on associe d'ailleurs la diminution des apports en sélénium au Royaume-Uni à l'arrêt de l'importation de blés durs américains et canadiens18. On estime que l'apport alimentaire moyen est, aux États-Unis, d’environ 125 µg/jour.

Recherches sur le sélénium

Cancer

Efficacité incertaine Cancer de la prostate. Au cours d’un essai clinique à double insu avec placebo publié en 1996, on a suivi 1 312 sujets pendant six ans (Nutritional Prevention of Cancer Study - NPC). Chez les sujets qui avaient pris 200 µg de sélénium par jour, on a constaté une réduction de 50 % de l’incidence du cancer par rapport aux sujets du groupe placebo20. Les réductions les plus spectaculaires étaient celles du cancer de la prostate (moins 63 %), du cancer colorectal (moins 58 %) et du cancer du poumon (moins 48 %). Il n’y avait pas de différence statistiquement significative entre les deux groupes au chapitre du taux global de mortalité, toutes causes confondues. Mais, les résultats étaient si probants au chapitre du cancer que, pour des raisons éthiques, les chercheurs ont interrompu le volet placebo de l’essai. Par la suite, plusieurs analyses des résultats définitifs de cette étude d’une durée de 13 ans, une méta-analyse et une étude cas-témoins ont confirmé un effet protecteur du sélénium contre le cancer de la prostate21-25.

Cependant, les résultats d’un vaste essai financé par les National Institutes of Health des États-Unis (Selenium and Vitamin E Cancer Prevention Trial – SELECT26) n’ont pas été concluants27. Cet essai visait à évaluer, chez 35 000 sujets, l’efficacité de la vitamine E et du sélénium pour prévenir le cancer de la prostate. Les participants, divisés en quatre groupes de plus de 8 000 sujets, ont pris l’un des « traitements » suivants :
- 400 UI de vitamine E et 200 µg de sélénium
- 400 UI de vitamine E et un placebo
- 200 µg de sélénium et un placebo
- deux placebos.

À l’automne 2008, l’essai a été interrompu avant son terme, soit après un peu plus de cinq ans, plutôt que les 12 ans prévus. En effet, les résultats préliminaires indiquaient que les suppléments de sélénium n’avaient eu aucun effet bénéfique mesurable. En fait, les chercheurs ont plutôt observé une tendance inverse, mais non significative sur le plan statistique : parmi les sujets qui avaient pris seulement de la vitamine E, l’incidence du cancer de la prostate était légèrement plus élevée.

Par ailleurs, chez les participants qui avaient pris seulement du sélénium, l’incidence du diabète de type 2 était légèrement plus élevée chez ceux dont le taux sanguin de sélénium était élevé au début de l’essai SELECT27,28. Une corrélation entre un taux élevé de sélénium dans le sang et une incidence plus élevée du diabète de type 2 a aussi été constatée dans une étude d’observation29.

Des chercheurs se sont penchés sur un sous-groupe de 424 participants de l’étude NPC qui avaient pris 400 µg plutôt que 200 ug de sélénium par jour durant six ans. Ils ont constaté que ce dosage plus élevé n’a pas eu d’effet sur l’incidence du cancer, tandis qu’un dosage de 200 ug l’avait réduit. Il semble donc que le fait d’augmenter la dose de sélénium n’augmente pas son effet protecteur potentiel30.

Efficacité incertaine Cancer colorectal. Les études épidémiologiques concernant l’association entre l’apport en sélénium et la prévalence du cancer colorectal ont donné des résultats contradictoires. Les résultats finaux de la Nutritional Prevention of Cancer Study indiquent une réduction de l’incidence des cancers de ce type chez les sujets ayant pris 200 µg de sélénium par jour, durant sept ans. Cependant, cette réduction n’est pas tout à fait statistiquement significative et concerne essentiellement les hommes, car le NPC Trial en comptait 75 %23,31.

Les auteurs d’une méta-analyse publiée en 2004 ont conclu qu’il y a un lien entre de faibles taux sanguins de sélénium et la formation de polypes précancéreux ou de nouveaux cancers chez les sujets à risque de cancer colorectal32. Les trois études scrutées sont connues sous les noms de Wheat Bran Fiber Trial (WBF), Polyp Prevention Trial (PPT) et Polyp Prevention Study (PPS). Ces résultats prometteurs ont incité les chercheurs à poursuivre leurs travaux pour mieux comprendre l’effet du sélénium sur le cancer colorectal31,33. Cependant, selon les auteurs d’une méta-analyse publiée en 2008, les données globales sur l’effet préventif du sélénium sur les cancers gastro-intestinaux ne sont pas concluantes, car les essais cliniques bien contrôlés manquent à l’appel34.

Efficacité incertaine Cancer du poumon. Les résultats finaux de la Nutritional Prevention of Cancer Study indiquent une réduction de l’incidence du cancer du poumon chez les sujets ayant pris 200 µg de sélénium par jour durant sept ans, mais elle n’est pas statistiquement significative23. Plusieurs études cas-témoins et épidémiologiques ont rapporté un lien entre un apport élevé en sélénium et un risque réduit de cancer du poumon, mais d’autres n’ont pas confirmé cette association. Selon les auteurs d’une méta-analyse publiée en 2004 et portant sur 16 études, cet oligo-élément pourrait contribuer à prévenir le cancer du poumon chez les populations dont l’apport moyen en sélénium est faible35.

Efficacité incertaine Autres cancers. Les résultats finaux du Nutritional Prevention of Cancer Study indiquent une réduction de 41 % de la mortalité causée par le cancer et de 25 % de l’incidence du cancer en général chez les sujets ayant pris 200 µg de sélénium par jour durant 7 ans23. L’effet protecteur était nettement plus marqué chez les hommes et chez les ex-fumeurs. Cependant, aucune association entre la prise de sélénium et un type spécifique de cancer, autre que ceux mentionnés ci-dessus, ne ressortait de cet essai.

Cancer de la vessie. En général, les données épidémiologiques concernant un possible lien entre le cancer de la vessie et l’apport alimentaire en sélénium ou le taux de sélénium dans l’organisme sont contradictoires. Une récente étude cas-témoins indique toutefois que le sélénium pourrait avoir un effet protecteur particulier chez les femmes et les fumeurs36. Par ailleurs, quelques données in vitro et animales laissent penser que le sélénium pourrait être utile chez les femmes présentant un risque élevé de cancer du sein37-39.

Traitement adjuvant du cancer. Des données encourageantes ont mené à des recherches sur l’emploi du sélénium comme adjuvant pour traiter des patients souffrant de divers types de cancers21-25,55.

Lymphoedème causé par le traitement d’un cancer. Quelques études préliminaires indiquent que le sélénium, pris sous supervision médicale, peut être un traitement adjuvant utile pour réduire le lymphoedème44-47. Cette enflure causée par une accumulation de lymphe est un effet secondaire de la chirurgie ou de la radiothérapie. Le lymphoedème peut être très handicapant, notamment après le traitement d’un cancer du sein.

Inefficace Récurrence du cancer de la peau (non mélanome). Le but initial la Nutritional Prevention of Cancer (NPC) Study était de vérifier si une supplémentation en sélénium (200 µg/jour) pouvait prévenir la récurrence du cancer de la peau. Cet essai, mené auprès de 1 312 patients qui avaient déjà souffert de carcinomes cutanés (non mélanomes) n’a pas été concluant à ce chapitre48. Une analyse ultérieure des données de cette étude confirme ce fait. Les auteurs soulignent même que les données tendent vers une augmentation de ce type de cancer de la peau, notamment chez les sujets dont le taux sanguin de sélénium était élevé au début de l’étude.

Ces résultats contredisent ceux de trois études cas-témoins ayant relevé un lien entre un taux sanguin élevé de sélénium et un risque réduit de cancer de la peau, ainsi que ceux d’essais menés in vitro et sur des animaux. Une des hypothèses avancées par les chercheurs repose sur le fait que beaucoup des participants au NPC Study travaillaient dans des fermes et étaient donc exposés à des pesticides renfermant de l’arsenic : l’exposition à cette substance a été associée à un risque accru de cancer de la peau48.

Efficacité incertaine Troubles cardiovasculaires. Des données épidémiologiques indiquent que la carence en sélénium peut être associée à l’incidence de certains troubles cardiovasculaires49. En 2003, des chercheurs concluaient cependant que les résultats d’essais cliniques étaient insuffisants pour tirer une conclusion quant à l’efficacité de la supplémentation pour prévenir ce genre de maladies50. Une analyse rétrospective de données issues de Nutritional Prevention of Cancer Study – NPC a été publiée en 200651. Les chercheurs ont scruté les effets protecteurs de la prise de 200 µg de sélénium durant près de huit ans sur 504 sujets ne souffrant pas de maladies cardiovasculaires au début de l’essai. Le sélénium n’a pas réduit l’incidence des maladies cardiovasculaires et n’a pas eu d’effet non plus sur la mortalité par maladies cardiovasculaires52.

Efficacité incertaine Asthme. Une étude préliminaire indiquait, en 1993, qu’un supplément de sélénium, associé à une médication classique, pourrait contribuer au traitement de l’asthme30. Un essai de plus grande envergure, publié en 2007, n’a pas confirmé ces résultats et une étude cas-témoins n’a pas permis de constater de lien entre le taux sanguin de sélénium des participants et le risque de souffrir d’asthme53.

Sida. Une étude avec placebo a été menée en Floride auprès de 174 sujets atteints de sida54. Chez les sujets ayant pris 200 µg de sélénium durant neuf mois, la maladie a progressé moins rapidement que chez ceux ayant pris un placebo. Le sélénium pourrait donc être un traitement adjuvant accessible et peu coûteux.

Immunité. On sait que le sélénium est un antioxydant et les chercheurs sont de plus en plus convaincus que l’activité antioxydante est étroitement associée au bon fonctionnement du système immunitaire. On a cependant mené très peu d’essais cliniques sur les effets d’une supplémentation en sélénium sur l’immunité.

Au cours d’un essai préliminaire avec placebo mené en 2004, on a administré, chaque jour durant 15 semaines, 50 µg de sélénium, 100 µg, ou un placebo à 22 sujets en bonne santé qui présentaient des taux de sélénium relativement bas10. Les participants ont ensuite reçu un vaccin oral atténué contre la polio et on a mesuré leur réponse immunitaire. L’apport supplémentaire en sélénium a eu un effet positif sur divers marqueurs de l’activité immunitaire des sujets traités, mais les chercheurs estiment qu’un dosage supérieur à 100 µg serait nécessaire pour obtenir un résultat optimal.

Précautions

Attention

  • On conseille généralement aux femmes enceintes ou qui allaitent de ne pas excéder les apports recommandés en sélénium, soit respectivement 60 µg et 70 µg.
  • Quelques études27-29,58, dont certaines de grande envergure, ont révélé que la prise à long terme de sélénium pouvait faire augmenter légèrement l’incidence du diabète de type 2. Cependant, une recherche n’a pas permis d’observer de variation du taux de glucose sanguin chez 140 sujets suivis durant 5 ans62.
  • Selon les données d’une étude d’observation, un taux sanguin élevé de sélénium est associé à une faible augmentation de la mortalité toutes causes confondues56.

Le sélénium n’est peut-être pas approprié pour la santé cardiovasculaire

Il existe une théorie voulant que l’action antioxydante du sélénium procure une certaine protection cardiovasculaire57. Cependant, des études épidémiologiques et des essais cliniques ont été menés au sein de populations ne souffrant pas de carence en sélénium : les résultats indiquent qu’un apport excédentaire continu en sélénium pourrait, au contraire, augmenter le risque de souffrir du diabète de type 2 (voir ci-dessus) ou d’hypercholestérolémie59,60, deux importants facteurs de risque cardiovasculaire.

Contre-indications

  • Il existe de rares cas d’allergie au sélénium.
  • On déconseille la supplémentation en sélénium chez les personnes souffrant d'un goitre.

Effets indésirables

Les autorités canadiennes et américaines ont fixé à 400 µg par jour l’apport maximal tolérable en sélénium pour les adultes. Cependant, la sélénose (intoxication au sélénium) ne se manifesterait qu’après un apport prolongé de 1 000 µg/jour. Les manifestations en sont les suivantes : les cheveux et les ongles deviennent cassants et peuvent tomber, la peau devient sensible aux inflammations, l’haleine se charge d’une odeur d’ail et la personne intoxiquée se sent fatiguée, irritable et nauséeuse.

Apport maximal tolérable en sélénium*

Âge

µg**

de 0 à 6 mois

45

de 7 à 12 mois

60

de 1 à 3 ans

90

de 4 à 8 ans

150

de 9 à 13 ans

280

14 ans et plus

400

Source : Dietary Reference Intakes for Vitamin C, Vitamin E, Selenium, and Carotenoids, 2000. Food and Nutrition Board, Institute of Medicine.
*Apport maximal tolérable (AMT) :
quantité quotidienne la plus élevée qu'on peut prendre de façon continue sans risque probable de souffrir d'effets indésirables. L’AMT en sélénium pour les adultes inclut l’apport alimentaire et l’apport sous forme de suppléments.
**1 µg = 1 microgramme = un millionième de gramme

Interactions

Avec des plantes ou des suppléments

  • Aucune connue, à part le fait que l’effet antioxydant bénéfique du sélénium pourrait s’ajouter à celui de certains suppléments et plantes.

Avec des médicaments

  • Les antiacides (Maalox® et Rolaids®, par exemple), les bloqueurs H2 (Zantac®, Pepcid® et Axid®, par exemple) et les inhibiteurs de la pompe à protons (Losec®, Prevacid® et Pantoloc®) peuvent réduire l’absorption du sélénium.
  • La prise prolongée de hautes doses de corticostéroïdes peut réduire le taux de sélénium dans le sang.

Sur les tablettes

  • Les suppléments de sélénium sont offerts en différentes concentrations et sous différentes formes.
  • Les suppléments de multivitamines et de minéraux renferment, entre autres ingrédients, du sélénium en quantités variables.
  • Un des huit suppléments de sélénium analysés en 2006 par le laboratoire indépendant ConsumerLab.com ne renfermait que 38 % de la dose annoncée sur l’emballage61.

 

 

Références

Note : les liens hypertextes menant vers d'autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est possible qu'un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l'information désirée.

Bibliographie

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Notes

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