Calcium

Calcium



Autres noms : Ca, acétate de (calcium), aspartate de, carbonate de, chélate de, chlorure de, citrate de, citrate malate de, gluconate de, lactate de, lactogluconate de, orotate de, phosphate de, dolomite, poudre d'os, coquilles d'huîtres moulues.

Les suppléments de calcium augmentent-ils les risques d’accidents vasculaires?
Cette possibilité a suscité une certaine inquiétude. Au cours de quelques études, les participants, notamment des femmes âgées, prenant des suppléments de calcium ont subi plus d’accidents cardiovasculaires que les sujets prenant un placebo2,35,36. Les données sont actuellement insuffisantes pour établir un lien direct35, mais selon les chercheurs, ce point important pour la santé des femmes devrait être éclairci37.

Indications

Efficace

Calcium seul - Ralentir légèrement la progression de l’ostéoporose chez les femmes ménopausées.
Calcium et vitamine D
– Prévenir l'ostéoporose et en ralentir la progression.

Voir la légende des symboles

Efficacité probable

Calcium et vitamine D - Prévenir des fractures chez les personnes âgées.
Calcium seul
- Soulager les symptômes du syndrome prémenstruel.
Calcium dans les aliments
- Réduire légèrement le risque de cancer colorectal.

Efficacité incertaine

Réduire légèrement le taux de cholestérol.
Réduire légèrement la tension artérielle.
Prévenir les fractures chez les personnes âgées

Inefficace

Contribuer à la perte de poids.

Posologie

Prévention de l'ostéoporose

  • Pour les personnes de moins de 50 ans en bonne santé : un apport alimentaire en calcium de 1 200 mg, à compléter par un supplément, au besoin
    et un supplément de 400 UI à 1 000 UI (10 à 25 µg) de vitamine D par jour.

Pour les personnes de 50 ans et plus, Ostéoporose Canada recommande :

  • un apport alimentaire en calcium de 1 200 mg par jour, à compléter par un supplément, au besoin,
    et
    un supplément de vitamine D de 800 UI à 2 000 UI (de 20 à 50 µg).

Traitement de l’ostéoporose

Pour les personnes atteintes, Ostéoporose Canada recommande :

  • un apport alimentaire en calcium de 1 200 mg par jour, à compléter par un supplément, au besoin,
    et
    un supplément de 800 UI à 2 000 UI (20 à 50 µg) de vitamine D par jour (le dosage optimal est déterminé par le médecin traitant).

Notes

  • Pour être efficace, l’apport en calcium et en vitamine D doit être continu.
  • Le diagnostic et le traitement de l’ostéoporose relèvent d’un suivi médical.
  • Comme il semble que l'organisme ne puisse absorber plus de 500 mg de calcium à la fois, on recommande de prendre les suppléments par doses de 500 mg, 2 ou 3 fois par jour, avec les repas.
  • On peut prendre la vitamine D à n’importe quel moment de la journée : pendant, avant, après ou entre les repas.

Soulagement des symptômes du syndrome prémenstruel

  • Prendre de 1 g à 1,5 g par jour, en doses divisées.

Apport nutritionnel recommandé en calcium

Âge

Quantité

de 0 à 6 mois

200 mg*

de 7 à 12 mois

260 mg*

de 1 à 3 ans

700 mg

de 4 à 8 ans

1 000 mg

de 9 à 18 ans

1 300 mg

de 19 à 50 ans

1 000 mg

50 ans et plus

Hommes : 1 000 mg
Femmes : 1 200 mg

70 ans et plus

1 200 mg

Femmes enceintes et qui allaitent

1 300 mg

Source : Institute of Medicine, Food and Nutrition Board. Dietary Reference Intakes for Calcium and Vitamin D, 2010. Ces données sont le résultat d'un consensus entre les autorités canadiennes et américaines.
*
En l'absence de données scientifiques suffisantes, les autorités ont fixé, non pas un apport nutritionnel recommandé (ANR), mais un apport suffisant (AS). L'apport suffisant en calcium repose sur les apports moyens observés chez des enfants Nord-Américains en bonne santé.

Controverse
Selon un rapport de la Harvard School of Public Health, des études à long terme confirment l'importance d'un apport minimal de calcium pour maximiser la solidité des os, mais elles mettent en doute les bénéfices allégués des apports élevés recommandés pour les adultes en Amérique du Nord. Il semble également que les besoins en calcium soient plus élevés chez les populations qui consomment beaucoup de protéines animales. Pour en savoir davantage à ce sujet, consulter notre texte Le calcium est essentiel... Et le lait?

Description du calcium

Sel minéral le plus abondant dans l’organisme, le calcium représente 2 % du poids corporel. Près de 99 % est concentré dans les os et les dents. Ce qui reste joue tout de même un rôle primordial dans le bon fonctionnement de toutes les cellules de l’organisme, dont les cellules musculaires (celles du coeur, entre autres) et les cellules nerveuses. Le calcium participe également aux fonctions rénales, au mécanisme de la coagulation sanguine ainsi qu'à plusieurs processus enzymatiques.

Le taux d'absorption du calcium varie selon :

- l'âge (plus on est jeune, plus il est élevé);
- la race (les Africains et les Asiatiques absorberaient mieux le calcium que les personnes de race blanche);
- l'alimentation (les apports en vitamine D, en bore, en magnésium et en protéines jouent un rôle important dans l'absorption du calcium).

Les antiacides du commerce renferment souvent du calcium, généralement sous forme de carbonate de calcium. Dans ces produits, c’est le carbonate (et non pas le calcium) qui a un effet alcalinisant qui permet de contrer l’hyperacidité gastrique. Leur efficacité n’est pas fondée sur des essais cliniques, mais sur un usage généralement admis. Ces produits sont offerts en vente libre un peu partout dans le monde.

Sources alimentaires de calcium

Le Nord-Américain moyen puise environ 75 % de son calcium alimentaire dans les produits laitiers, le reste étant fourni par les légumes, les fruits, les céréales et les légumineuses. Toutefois, si la consommation de fruits et de légumes s’approchait de celle recommandée par les nutritionnistes (consigne que peu respectent), une bien plus grande partie du calcium pourrait provenir de ces aliments.

Pour savoir si vous consommez suffisamment de calcium, utilisez notre calculatrice interactive.

Aliments riches en calcium, en ordre décroissant de teneur :

Pas tous égaux

Certains fromages sont beaucoup plus riches en calcium que d’autres. Pour une portion de 52 g, les fromages de type cheddar en contiennent 378 mg, ceux de type brie 96 mg, le fromage à la crème 42 mg et le fromage cottage 36 mg (dans ce cas 52 g ne représentent que ¼ tasse).

Carence en calcium

Certains experts estiment que, malgré des campagnes promotionnelles soutenues en faveur de la consommation de produits laitiers, l’alimentation nord-américaine fournit généralement moins de calcium que les apports recommandés. Au banc des accusés : la proportion accrue de calories vides et d'aliments hypertransformés dans l'alimentation moderne, et la consommation insuffisante de fruits et de légumes frais.

Une carence en calcium chez les enfants et les adolescents en croissance peut empêcher l’atteinte d’une masse osseuse optimale. Les personnes atteintes d’insuffisance rénale chronique ou d’une carence en vitamine D peuvent souffrir d’un taux de calcium sanguin anormalement bas.

La carence en calcium ne peut être diagnostiquée qu'à l'aide d'analyses effectuées en laboratoire. Les signes extérieurs observables ne se manifesteront qu'à très long terme : ostéoporose, problèmes de la dentition et des gencives, troubles rénaux, hyperparathyroïdie, etc.

Historique du calcium

C’est en 1801 qu’un chimiste suédois du nom de Berzelius a analysé pour la première fois la teneur en calcium et en phosphore des os. En 1840, un physicien suisse a été honoré pour ses études qui démontraient l'importance du calcium dans la croissance normale des pigeons.

Au début du XXe siècle, les dirigeants de l'industrie minière britannique fournissaient gracieusement du lait à leurs mineurs en raison de l'action protectrice du calcium contre l'empoisonnement au plomb. Un peu plus tard, on découvrira le rôle essentiel du calcium dans les fonctions musculaires et nerveuses. Les scientifiques continuent d'explorer ses nombreux effets sur l'organisme.

Le calcium de corail
En 1997, des suppléments de calcium à base de corail fossilisé ont fait leur apparition sur le marché nord-américain. D'intenses campagnes publicitaires présentaient ce type de calcium comme une panacée, ce qui ne semble toutefois pas être le cas. Pour en savoir plus sur ces suppléments, consulter notre fiche Calcium de corail.

Recherches sur le calcium

Efficace Ostéoporose. Les résultats d’une synthèse de 15 essais menés auprès de 1 806 femmes ménopausées souffrant d’ostéoporose indiquent que la prise de calcium seul durant au moins 2 ans est plus efficace qu’un placebo pour freiner légèrement la perte osseuse1. Un essai auprès d’hommes âgés en bonne santé indique qu’une supplémentation en calcium (1 200 mg par jour) a également un effet positif sur leur masse osseuse2.

L’association calcium et vitamine D a fait ses preuves dans la prévention et le traitement de l'ostéoporose : voir la fiche sur la vitamine D pour en savoir davantage sur ces recherches.

Pour être efficace, l’apport en calcium et en vitamine D doit être continu, car les acquis osseux disparaissent rapidement lorsqu’il est cesse.

L’association calcium et ipriflavone a également fait ses preuves dans la prévention et le traitement de l'ostéoporose : voir la fiche sur l'ipriflavone pour en savoir davantage sur les recherches.

Efficacité probable Prévention des fractures chez les personnes âgées (calcium et vitamine D). En matière de prévention des fractures chez les personnes vieillissantes, les synthèses les plus récentes concluent à l'efficacité du mélange calcium-vitamine D, particulièrement chez les femmes postménopausées3-4.

Selon une étude menée en Finlande, la prise de suppléments de calcium et de vitamine D par des sujets ayant déjà subi une fracture est associée à une réduction de la mortalité des hommes et de celle des femmes lorsqu’elles prennent aussi des médicaments contre l’ostéoporose5. Des études supplémentaires sont nécessaires pour confirmer que cette association n’est pas attribuable au hasard.

Efficacité probable Syndrome prémenstruel (SPM). Deux études préliminaires6,7 et un essai sur 466 femmes publié en 19988 indiquent que la prise de 1 g à 1,5 g de carbonate de calcium par jour est plus efficace qu'un placebo pour soulager les symptômes liés au syndrome prémenstruel : dépression, rétention d'eau et douleurs. Un essai clinique effectué sur 179 femmes iraniennes, publié en juin 2009, confirme que 1 g (en 2 doses) de calcium par jour durant 3 cycles a réduit la fatigue et la dépression associées à la période prémenstruelle9.

Les chercheurs pensent que le syndrome prémenstruel pourrait être, en partie, la manifestation d'une carence en calcium. Ceci est appuyé par un lien inverse constaté entre l’apport nutritionnel en calcium et le risque de syndrome prémenstruel10,11.

Efficacité probable Prévention du cancer colorectal. Les résultats d’une méta-analyse de 10 études de cohorte, menées dans 5 pays auprès de 534 536 sujets suivis durant de 6 ans à 16 ans, indiquent qu’un apport alimentaire élevé en calcium (produits laitiers dans le cas de ces études) permet de diminuer légèrement le risque de souffrir d’un cancer colorectal12. Une méta-analyse plus récente (2009) arrive aux mêmes conclusions, tout en soulignant qu’un apport élevé sous forme de supplément pourrait également réduire le risque de ce cancer13.

Aucun essai clinique ne s’est penché sur l’effet d’un supplément decalcium sur le risque de souffrir de ce cancer. Toutefois, 2 essais à double insu avec placebo ont été menés auprès de 1 346 sujets ayant déjà souffert de polypes intestinaux, un facteur de risque de ce cancer : la prise de 1 200 mg à 2 000 mg par jour de suppléments de calcium durant 3 ans14 et 4 ans15 a réduit de façon modérée la récurrence des polypes intestinaux. Cet effet a été plus prononcé sur les polypes de grande taille, c’est-à-dire ceux qui sont le plus fortement associés au cancer colorectal16. Ces données ne sont cependant pas suffisantes pour recommander la prise systématique de suppléments de calcium pour prévenir ce cancer, selon l’auteur d’une synthèse publiée en 200817.

Des chercheurs ont aussi constaté qu’un taux sanguin élevé de vitamine D semble jouer un rôle important dans l’effet protecteur d’une supplémentation en calcium18.

Efficacité incertaine Prévention des fractures chez les personnes âgées (calcium seul). Les études épidémiologiques, mais aussi les essais cliniques ont donné des résultats contradictoires à ce chapitre. L’auteur d’une synthèse récente (2008) souligne donc que la prise de calcium n’est pas suffisante pour prévenir les fractures de la hanche chez les femmes âgées19.

Toutefois, 2 essais ont donné des résultats concluants, tant chez les femmes (1 460 sujets)20, que chez les hommes (930 sujets)21 ayant pris 1 200 mg de calcium par jour pendant au moins 4 ans. Deux conditions s’appliquent cependant : les patients doivent être fidèles au traitement et la prise doit être continue. En effet, les effets protecteurs du calcium contre les fractures cessent lorsqu’on arrête d’en prendre21.

Efficacité incertaine Hypertension. Au cours de nombreuses études, on a constaté l'existence d'un lien, encore mal compris, entre l'hypertension artérielle et un mauvais métabolisme du calcium : la principale manifestation est une mauvaise rétention de ce minéral dans le corps22. Des chercheurs pensent que le calcium desource alimentaire pourrait contribuer à maintenir une tension artérielle normale. Un avantage pour le système cardiovasculaire, notamment celui des femmes puisque l'incidence des troubles cardiovasculaires augmente à la ménopause23.

Au chapitre de la supplémentation, l’efficacité clinique du calcium pour réduire l’hypertension artérielle est, au mieux, modeste24-26. Il se pourrait qu’un apport supplémentaire en calcium soit bénéfique aux personnes qui ne consomment pas assez d’aliments riches en calcium27 ou pour prévenir l’hypertension de grossesse (pré-éclampsie)28, mais cela reste à confirmer29.

Efficacité incertaine Hypercholestérolémie. On sait que le calcium, à hautes doses, peut interférer avec le métabolisme du cholestérol. Des essais sur les animaux ont confirmé cet effet, mais les études sur les humains ont donné des résultats contradictoires et, au mieux, modestes au chapitre de la réduction du taux de cholestérol30-34.

Inefficace Perte de poids. Depuis quelques années, des études épidémiologiques ont permis d’émettre l’hypothèse que le calcium et les produits laitiers, notamment la portion dite « petit-lait »38, pourraient contribuer à contrer l’obésité et l’embonpoint39.

Cependant, les résultats des essais cliniques ne sont pas convaincants au chapitre de la supplémentation, selon l’auteur d’une méta-analyse de 13 essais, publiée en 200640. En outre, les auteurs de 3 études plus récentes sont arrivés à des résultats négatifs41-43. Par exemple, la prise de 1 500 mg de calcium par jour durant 2 ans n’a pas été plus efficace qu’un placebo pour favoriser une perte de poids auprès de 340 sujets souffrant d’embonpoint ou d’obésité41.

Note. Divers autres usages thérapeutiques reconnus ou potentiels du calcium relèvent d’un suivi médical spécifique, notamment la prévention de la pré-éclampsie chez les femmes enceintes qui sont en carence de calcium, le traitement du rachitisme et de l’insuffisance rénale.

Précautions

Attention

  • Insuffisance rénale ou hyperparathyroïdie. Consulter un médecin avant de prendre un supplément de calcium.
  • Calculs rénaux. La recommandation de réduire l’apport alimentaire en calcium ou de ne pas prendre de suppléments de calcium afin de réduire le risque de récurrence de calculs rénaux n’est pas justifiée44. Les données indiquent plutôt que la consommation d’aliments riches en calcium ou de suppléments de calcium aurait un effet protecteur45.
  • Cancer de la prostate. Les résultats de certaines études épidémiologiques ont établi un lien entre la consommation de produits laitiers et le cancer de la prostate46,47. Cependant, les résultats d’une méta-analyse récente de 45 études d’observation démontrent que ni la consommation de produits laitiers en général ni celle de lait ne sont reliées à un risque accru de ce cancer48.
  • Les experts estiment la dose toxique de calcium à 5 000 g par jour, mais considèrent qu'il faut absorber plus de 20 g par jour pour provoquer une hypercalcémie.

Apport maximal tolérable (AMT*)

Âge

Quantité

de 0 à 6 mois

1 500 mg

de 7 à 12 mois

1 500 mg

de 1 à 8 ans

2 500 mg

de 9 à 18 ans

3 000 mg

de 19 à 50 ans

2 500 mg

plus de 51 ans

2 000 mg

Femmes enceintes et qui allaitent

3 000 mg

Source : Institute of Medicine, Food and Nutrition Board. Dietary Reference Intakes for Calcium and Vitamin D, 2010. Ces données sont le résultat d'un consensus entre les autorités canadiennes et américaines.
* L’AMT en calcium est la quantité quotidienne la plus élevée (alimentation et suppléments) qu'on peut prendre de façon prolongée sans risque probable de souffrir d'effets indésirables.

Contre-indications

  • En cas de sarcoïdose (maladie rare, dans une certaine mesure semblable à la tuberculose, attaquant principalement la peau et les ganglions lymphatiques), la supplémentation en calcium pourrait provoquer une hypercalcémie.

Effets indésirables

  • Irritation gastro-intestinale, éructations, gaz intestinaux, constipation.
  • On a rapporté que le carbonate de calcium pouvait provoquer la constipation. Aucune donnée scientifique n'appuie ce point.

Interactions

Avec des plantes ou des suppléments

  • L'absorption du fer, du zinc, du chrome et du manganèse peut être entravée par le calcium. On recommande de ménager un intervalle de 2 heures entre la prise de suppléments de calcium et de ces minéraux. Cette consigne ne s’applique pas à la prise de multivitamines.
  • On a longtemps pensé que la prise conjointe de suppléments de calcium et de magnésium pouvait inhiber l’absorption de l’un ou de l’autre de ces minéraux. Les experts estiment aujourd’hui que si cet antagonisme existe, il n’a aucun effet clinique mesurable.

Avec des médicaments

  • Plusieurs médicaments doivent être pris 2 heures avant ou après un supplément de calcium, dont :
    - les antibiotiques à quinolone et dérivés de la tétracycline;
    - les bisphosphonates (acide alendronique, par exemple);
    - les hormones thyroïdiennes.
  • Le besoin en calcium peut être augmenté lorsqu’on prend les médicaments suivants (liste non exhaustive, consulter son médecin) :
    - diurétiques thiazidiques (Esidrex®, Naturine®);
    - anticonvulsivants (carbamazépine, phénobarbital, par exemple);
    - corticostéroïdes;
    - isoniazide (anti-tuberculeux);
    - héparine.
  • Le calcium combiné à de hautes doses de vitamine D peut interférer avec les médicaments bêtabloquants (par exemple : aténolol, Ténormin®).

Sur les tablettes

Le calcium est commercialisé sous forme de sels (carbonate, citrate, malate, lactate, gluconate, etc.) dont la teneur en calcium élémentaire varie beaucoup. Comme c’est le cas pour tous les suppléments minéraux vendus au Canada, la teneur est indiquée en milligrammes de calcium élémentaire. Ces suppléments de calcium sont offerts sous trois formes différentes dans le commerce :

  • De source naturelle (poudre d'os, coquilles d'huîtres moulues ou dolomite), une forme relativement peu coûteuse. Certains auteurs ont signalé la présence possible de petites quantités de plomb dans ce type de substance naturelle49-51. Par mesure de précaution, il est préférable de choisir un supplément de calcium de source naturelle seulement si le fabricant indique que la teneur en plomb de son produit est en dessous du seuil acceptable. En 1997, des suppléments de calcium à base de corail fossilisé ont fait leur apparition sur le marché nord-américain. D'intenses campagnes publicitaires présentaient le calcium de corail comme une panacée. Pour en savoir plus sur ces suppléments, consulter notre fiche sur le calcium de corail.
  • Carbonates de calcium. Ces suppléments de synthèse ou de semi-synthèse sont les plus répandus et probablement les moins chers. On pense qu'ils peuvent toutefois causer de la constipation et des ballonnements et qu'ils pourraient être moins bien absorbés par l’organisme des personnes dont les taux d'acide gastrique sont faibles. Ils sont d'ailleurs mieux absorbés lorsqu'ils sont pris juste avant ou au début d’un repas, pendant que le taux d'acidité de l'estomac est élevé. Le carbonate de calcium contient 40 % de calcium élémentaire.
  • Calciums chélatés. Dans ces produits, l'élément calcium est lié (chélaté) à un acide organique (citrate, malate de citrate, lactate, gluconate, aspartate, acide aminé ou orotate). Selon le pharmacien Jean-Yves Dionne, les calciums chélatés offrent une absorption supérieure de 40 % à celle des autres sels de calcium et ils sont avantageux pour les personnes dont les taux d’acide gastrique sont faibles (notamment les personnes âgées), car l’absorption de ces suppléments n’est pas influencée par l’acidité de l’estomac. Ils sont plus coûteux et plus volumineux (ce qui exige d'ingérer plusieurs gros comprimés). Ils sont aussi recommandés aux personnes qui prennent des médicaments réduisant l'acidité gastrique. Le citrate de calcium contient environ 20 % de calcium élémentaire.

 

 

Références

Note : les liens hypertextes menant vers d'autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est possible qu'un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l'information désirée.

Bibliographie

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Notes

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