Vitamine E

Vitamine E



Autres noms :
Formes naturelles :
d-alpha-tocophérol (RRR-alpha-tocophérol), d-béta-tocophérol, d-gamma-tocophérol, d-delta-tocophérol, , tocophérols conjugués, tocophérols mélangés, tocotriénol, acétate ou succinate de d-alpha-tocophéryle.
Formes synthétiques :
dl-alpha-tocophérol, acétate ou succinate de dl-alpha-tocophéryle, all-rac-alpha-tocophérol.

Indications

Efficacité possible

Soulager les problèmes menstruels. Renforcer le système immunitaire des personnes âgées.

Voir la légende des symboles

Efficacité incertaine

Prévenir les maladies cardiovasculaires, le cancer, la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, la dégénérescence maculaire, la cataracte et le diabète. Soulager les symptômes de l'arthrite.

Pour plus de détails, voir Recherches sur la vitamine E.

Posologie de la vitamine E

Douleurs menstruelles

  • Prendre de 200 UI à 500 UI de vitamine E par jour pendant 5 jours, en commençant 2 jours avant les menstruations.

Effet antioxydant

  • La plupart des auteurs recommandent un dosage quotidien variant de 200 UI (134 mg) à 400 UI (268 mg) de vitamine E naturelle à prendre de façon continue.

Remarques

  • Les dosages utilisés au cours des études (voir la section Recherches) sont beaucoup plus élevés que les apports nutritionnels recommandés. Certains excèdent même l’apport maximal tolérable fixé par Santé Canada.
  • Les autorités médicales canadiennes et américaines ont choisi de mesurer les dosages de vitamine E en mg de RRR-alpha-tocophérol, la vitamine E naturelle.
  • Sur les emballages des produits du commerce, la teneur est encore exprimée en « unités internationales » (UI), l’ancienne unité de mesure.

 

Apport nutritionnel recommandé (ANR) en vitamine E
(d-alpha-tocophérol, la forme naturelle)

Âge

Quantité
(mg/UI*)

de 0 à 6 mois

4 mg/6 UI**

de 7 à 12 mois

5 mg/7,5 UI**

de 1 à 3 ans

6 mg/9 UI

de 4 à 8 ans

7 mg/10,5 UI

de 9 à 13 ans

11 mg/16,5 UI

14 ans et plus

15 mg/22,5 UI

Femmes enceintes

15 mg/22,5 UI

Femmes qui allaitent

19 mg/28,5 UI

Source : Dietary Reference Intakes for Vitamin C, Vitamin E, Selenium, and Carotenoids, 2000. Food and Nutrition Board, Institute of Medicine. Ces données sont le résultat d'un consensus entre les autorités canadiennes et américaines.
*Les apports nutritionnels recommandés sont désormais donnés en milligrammes. Cependant, sur les suppléments, la posologie de la vitamine E est souvent indiquée en unités internationales  (UI), une mesure ancienne. Un milligramme d'alpha-tocophérol (la forme naturelle de la vitamine E) équivaut à 1,5 UI.
**En l'absence de données scientifiques suffisantes, les autorités ont fixé, non pas un apport nutritionnel recommandé (ANR), mais un apport suffisant (AS). L'apport suffisant en vitamine E a été déterminé en se basant sur les apports moyens observés chez les bébés nord-américains en bonne santé.

Description de la vitamine E

La vitamine E joue un rôle essentiel dans la protection de la membrane de toutes les cellules de l’organisme. Elle est antioxydante, c’est-à-dire qu’elle contribue à la neutralisation des radicaux libres dans l’organisme. De plus, elle empêche ou réduit l’oxydation des lipoprotéines de faible densité (LDL). Cette oxydation des LDL est associée à l’apparition de l’athérosclérose et donc aux maladies cardiovasculaires. La vitamine E a aussi des propriétés anti-inflammatoires, antiplaquettaires et vasodilatatrices. Ces effets, qui ne sont pas reliés à son activité antioxydante, jouent également un rôle cardioprotecteur.

Sous le terme de vitamine E, on regroupe 4 formes de tocophérols et 4 formes de tocotriénols. Parmi les 4 tocophérols, l’alpha-tocophérol est la forme de vitamine E la plus présente dans l’organisme. Il est aussi l’unité de mesure pour les apports nutritionnels recommandés et la teneur en vitamine E des aliments. La plupart des suppléments sur le marché renferment de l’alpha-tocophérol. La mention « tocophérols mélangés » sur une étiquette indique que le produit contient, en plus de l’alpha-tocophérol, du bêta-tocophérol, du gamma-tocophérol et du delta-tocophérol, les autres composés de la vitamine E.

Le corps absorbe mieux la forme naturelle de la vitamine E que la forme synthétique. Il existe une controverse au sujet du facteur d’équivalence entre ces 2 formes2-3, mais un consensus semble s’être établi parmi les experts, autour d’un rapport de 1,54-6. Donc, 400 UI de vitamine E sous forme naturelle équivalent à 600 UI sous forme synthétique.

Certains praticiens recommandent d'avoir recours exclusivement aux suppléments qui se présentent sous une forme naturelle plutôt que de prendre 1 ½ dose de suppléments de synthèse. La section Autres noms, au début de la présente fiche, permet de vérifier la liste des ingrédients figurant sur les emballages et de distinguer les suppléments de source naturelle de ceux qui renferment des tocophérols synthétiques.

Dans les aliments enrichis, c'est généralement la vitamine E synthétique qui est utilisée par les fabricants.

Sources alimentaires de vitamine E

De façon générale, les noix, les graines, les huiles végétales et, dans une moindre mesure, les légumes à feuilles vertes sont de bonnes sources de vitamine E. Notez tout de même que les arachides et les pistaches contiennent moins de vitamine E que, par exemple, les amandes, les noisettes et les graines de tournesol. Cependant, pour obtenir des dosages thérapeutiques ou préventifs (en général beaucoup plus élevés que l'ANR), les aliments ne conviennent pas, car il faudrait consommer de grandes quantités de matières grasses, la vitamine E étant surtout présente dans les aliments gras.

Aliments

Portions

Vitamine E

Huile de germe de blé

15 ml (1 c. à table)

21 mg

Amandes non blanchies, rôties à sec ou dans l’huile ou déshydratées

60 ml (1/4 tasse)

9-18 mg

Graines de tournesol rôties à sec

60 ml (1/4 tasse)

8 mg

Noisettes, avelines non blanchies, rôties à sec

60 ml (1/4 tasse)

5-8 mg

Huile de tournesol

15 ml (1 c. à table)

6 mg

Céréales à déjeuner, 100 % son (type All bran)

30 g (1 oz)

3-5 mg

Pâte de tomate en conserve

60 ml (1/4 tasse)

3 mg

Arachides rôties dans l’huile

60 ml (1/4 tasse)

2-3 mg

Sardines en conserve avec arêtes

100 g (3 1/2 oz)

2 mg

Avocat

½ avocat (90 g)

2 mg

Pour connaître d’autres sources alimentaires de vitamine E, consulter notre Palmarès des nutriments Vitamine E, d’où provient ce tableau.

Carence en vitamine E

Le risque d’une carence grave en vitamine E est très faible dans les pays développés. Il est généralement lié à des maladies qui causent des troubles d’absorption des matières grasses (par exemple, la fibrose kystique, la maladie coeliaque et la maladie de Crohn). C'est surtout à long terme que les symptômes de la carence se manifestent, généralement par des problèmes neurologiques attribuables à une mauvaise conduction nerveuse.

Par contre, l'apport nutritionnel recommandé (ANR) en vitamine E, qui est fixé à 15 mg d'alpha-tocophérol (la forme naturelle) par jour, ne serait pas entièrement comblé par le régime alimentaire des Nord-Américains7,8. Selon les résultats d’une enquête effectuée aux États-Unis entre 2001 et 2002, les Américains auraient avantage à consommer nettement plus de graines et de noix riches en vitamine E, comme les amandes ou les graines de tournesol8, s’ils veulent atteindre l’ANR. Ce conseil vaut probablement pour les Québécois et les Canadiens, dont l’alimentation est similaire à celle de leurs voisins du sud.

De plus, toujours selon les autorités américaines, les personnes qui suivent un régime alimentaire faible en gras devraient choisir leurs aliments, et notamment leurs matières grasses, avec soin, afin de s’assurer d’un apport suffisant en vitamine E9.

Tabagisme. Fumer augmente les besoins de l’organisme en vitamine E à cause d’un stress oxydatif accru10,11.

Historique de la vitamine E

En 1922, des chercheurs californiens ont découvert une substance liposoluble dans le germe de blé et la laitue et l'ont baptisée « Facteur X ». Ils ont déterminé que cette substance était indispensable à la fonction reproductrice des rats. Le Facteur X fut ensuite appelé vitamine E, puis en 1936, tocophérol, un mot provenant du grec (tokos : accouchement, race et pherein : porter) qui rappelait son importance pour le système reproducteur des animaux.

En 2000, les autorités médicales américaines et canadiennes ont augmenté sensiblement les apports nutritionnels recommandés (ANR) en vitamine E, le faisant passer de 10 mg à 15 mg par jour pour les personnes de plus de 14 ans9.

Recherches sur la vitamine E

Efficace, la vitamine E?

La vitamine E a fait l’objet d’une multitude de recherches scientifiques au cours des dernières années. Pour l’instant, aucune n’a débouché sur une démonstration claire de son efficacité thérapeutique pour un usage spécifique.

Cette absence d’effets cliniques provoque une controverse qui se poursuit au fur et à mesure que les résultats négatifs de certains essais à long terme sont publiés, les derniers datant de 2008 et 2009. Certaines données semblaient plus probantes lorsque la vitamine E était associée à d’autres antioxydants comme la vitamine C, le bêta-carotène ou le sélénium, mais là encore, des essais de grande envergure récents ont été non concluants12-14.

À la suite de ces essais non concluants et de leur méta-analyse, plusieurs chercheurs ont conclu que la prise de vitamine E, même à long terme n’a aucune efficacité pour prévenir les maladies cardiovasculaires12,15 ou le cancer16,17, par exemple.

Cependant, d’autres chercheurs se posent des questions sur les conclusions négatives des études cliniques. Ils se demandent si les populations ciblées, le type et le dosage de vitamine E utilisée ainsi que la durée étaient adéquats pour détecter les potentiels effets bénéfiques de la vitamine E1,18-20,31,33.

Sécuritaire, la vitamine E?

Certaines méta-analyses ont remis en question l’innocuité de la prise régulière de vitamine E à des dosages supérieurs à 400 UI par jour17,21,33. Bien que l’analyse statistique de ces travaux soit critiquable22-24, certains chercheurs pensent que, chez les personnes ayant un niveau de stress oxydatif normalement bas, la prise de hautes doses de vitamine E pourrait abaisser ce niveau en dessous d’un seuil critique et entraînerait alors un risque pour la santé1.

Efficacité possible Problèmes menstruels. La prise de vitamine E a donné des résultats positifs, mais limités dans le traitement des troubles associés aux menstruations. Des doses de 200 UI ou 500 UI par jour pendant 5 jours, en commençant 2 jours avant les menstruations, ont réduit la durée et l’intensité des douleurs menstruelles d’un groupe d’adolescentes27,28. Des doses de 400 UI par jour, administrées selon les modalités précédentes, ont aussi atténué les symptômes de femmes souffrant de migraines menstruelles99. La vitamine E pourrait également soulager les symptômes du syndrome prémenstruel25,26.

Par ailleurs, selon une étude publiée en 2010, des femmes éprouvant des douleurs cycliques dans les seins (mastalgie cyclique) ont ressenti un certain soulagement après avoir pris 1 200 UI de vitamine E pendant 6 mois100.

Efficacité possible Renforcement du système immunitaire des personnes âgées. À partir de 70 ans, le vieillissement s’accompagne d’un affaiblissement notable du système immunitaire. Il se caractérise notamment par une moins grande efficacité des cellules immunitaires qui protègent l’organisme contre les cancers et les infections. Des chercheurs ont associé ce déclin de la fonction immunitaire à un déficit en certains nutriments, en particulier la vitamine E100. Plusieurs essais cliniques viennent appuyer ces observations en montrant qu’à partir de 100 mg par jour, les suppléments de vitamine E peuvent améliorer la réponse immunitaire des personnes âgées102-107.

Efficacité incertaine Prévention des maladies cardiovasculaires. Une abondante littérature scientifique apporte la démonstration qu’in vitro et chez l’animal, la vitamine E peut limiter le phénomène d’athérosclérose1. Chez l’humain, des études de population ont également pu établir un lien entre l’apport alimentaire de vitamine E et la réduction du risque de maladies cardiovasculaires108-110. Malgré cela, les essais cliniques, certains de grande envergure, ne parviennent pas à montrer de façon convaincante qu’une supplémentation en vitamine E diminue ce risque12,30,32,34,111-113. Certains chercheurs vont même jusqu’à suggérer que des doses supérieures à 400 UI par jour pourraient augmenter le risque21 (voir l’encadré ci-dessus « Sécuritaire la vitamine E? »).

Plusieurs hypothèses sont avancées pour tenter d’expliquer cette apparente contradiction18,20. Ainsi, la vitamine E ne serait bénéfique qu’à certaines personnes. Par exemple, elle ne préviendrait les maladiescardiovasculaires que chez certains diabétiques de type 2, porteurs d’un gène particulier 15,36,114-116. La vitamine E ne protégerait aussi que d’un certain type d’accident vasculaire cérébral33. Enfin, ses bienfaits seraient plus prononcés chez les femmes29,34,35.

La dose et la nature de la vitamine E pourraient être également des facteurs importants de son efficacité1,15,20,. Certains chercheurs suggèrent que les tocotriénols seraient plus actifs que les tocophérols31.

Par ailleurs, beaucoup d’essais cliniques sont menés chez des individus âgés de 50 ans ou plus, qui souffrent déjà de problèmes cardiovasculaires ou chez qui le processus d’athérosclérose est suffisamment avancé pour masquer les effets de la vitamine E1. Des essais de supplémentation sur des personnes plus jeunes révèleraient peut-être des effets plus importants de la vitamine E.

Efficacité incertaine Prévention du cancer. La possibilité que la vitamine E puisse être utilisée pour prévenir les cancers a fait l’objet de plusieurs études cliniques à grande échelle14,32,34,38,40,41,43,47,117. Malheureusement, les résultats dans leur ensemble sont plutôt décevants et la communauté scientifique convient généralement que les suppléments de vitamine E ne sont pas un moyen efficace de réduire les risques de cancer14,16,19,42, en particulier en ce qui concerne le cancer colorectal118 et le cancer du poumon37,117. Dans le cas du cancer de la prostate, la vitamine E n’a donné des résultats positifs que pour les fumeurs14,119 chez qui elle semble diminuer le risque45-47.

Par ailleurs, selon un essai préliminaire, une haute dose de vitamine E (600 mg/900 UI par jour), prise durant les traitements de chimiothérapie (ciplastine) et durant les 3 mois suivants, a considérablement réduit la neuropathie périphérique, un effet indésirable de la chimiothérapie48.

Devant ces résultats, les chercheurs se demandent s’il ne faudrait pas revoir les dosages, les populations ciblées et la durée de la supplémentation afin de mieux détecter les effets bénéfiques possibles de la vitamine E18,20. Plusieurs pensent par ailleurs qu’il serait temps de s’intéresser de plus près aux tocotrienols, des composés moins connus de la vitamine E, mais qui auraient une activité antioxydante beaucoup plus élevée que celles des tocophérols49,120

Efficacité incertaine Maladie d'Alzheimer et prévention du déclin cognitif. Les données épidémiologiques sont contradictoires quant à l’effet préventif de la vitamine E52-60,121 sur la maladie d’Alzheimer. Le constat est le même du point de vue des essais cliniques61-66. Cependant, toute recherche n’est pas abandonnée et l’explication de ces contradictions est peut-être à chercher du côté du type de vitamine E utilisée122,123.

Efficacité incertaine Maladie de Parkinson. Des études épidémiologiques de grande envergure ont permis de constater une corrélation entre une alimentation riche en vitamine E et une réduction du risque de maladie de Parkinson67. En revanche, cette relation n’a pas été retrouvée avec les suppléments de vitamine E68. De plus, une étude menée auprès de 800 volontaires souffrant d’un stade précoce de la maladie a montré que la prise de 2 000 UI de vitamine E par jour pendant 8 ans n’avait pas d’effet sur l’évolution de la maladie69.

Efficacité incertaine Dégénérescence maculaire. Au cours d’une étude publiée en 2001, 3 640 sujets âgés de 55 ans à 80 ans ont été suivis durant 6 ans (étude AREDS)71. Chez ceux atteints d’une forme modérée ou avancée de dégénérescence maculaire (catégorie 3 et 4), la prise d’un cocktail fournissant 500 mg de vitamine C, 400 UI de vitamine E, 15 mg de bêta-carotène et 80 mg d’oxyde de zinc a réduit d’environ 25 % la progression de la maladie par rapport au placebo71. Cet essai ne permet cependant pas de conclure à l’efficacité spécifique de la vitamine E. D’autant plus que l’ensemble des résultats de plusieurs essais cliniques pointe vers une absence d’effet de la vitamine E en ce qui concerne la prévention de ce trouble oculaire70,124.

Efficacité incertaine Prévention de la cataracte. Les résultats de plusieurs études épidémiologiques laissent penser que la vitamine E peut avoir un effet protecteur contre la formation de la cataracte75-79. Cependant, au cours de plusieurs essais portant sur des milliers de sujets, la prise prolongée de vitamine E, seule ou associée à d’autres antioxydants, n'a eu aucun effet sur l’incidence ou la progression de cette maladie80-83,127. Seule une étude auprès de 297 sujets indique que la prise d’un supplément contenant plusieurs antioxydants, dont 600 UI de vitamine E, durant 2 à 4 ans, a réduit légèrement la progression de la cataracte84.

Efficacité incertaine Prévention du diabète. La vitamine E ne semble pas avoir d’effet sur le risque de développer le diabète aussi bien chez les femmes de 45 ans en bonne santé72 ou chez celles à risque élevé de troubles cardiovasculaires73, que chez les fumeurs âgés de 50 ans à 69 ans13. De plus, la prise de suppléments par les diabétiques n’améliorerait pas le contrôle de leur glycémie74, sauf peut-être chez ceux ayant un déficit en vitamine E125.

En ce qui concerne les complications du diabète, la vitamine E pourrait avoir un effet préventif sur les maladies cardiovasculaires d’un groupe particulier de diabétiques de type 2 (voir « Prévention des maladies cardiovasculaires » plus haut), mais elle serait inefficace dans tous les autres cas126.

Efficacité incertaine Arthrite. À l’heure actuelle, les essais cliniques ne permettent pas de conclure que la prise de vitamine E est efficace pour réduire les symptômes de l’arthrite rhumatoïde et de l’arthrose50. Une vaste étude menée auprès de 39 000 femmes âgées de 45 ans et plus a même démontré que la prise d’un supplément de 600 UI de vitamine E tous les 2 jours durant 10 ans n’avait eu aucun effet51.

Autres

Bien que la vitamine E soit fréquemment utilisée de façon topique pour aider à la guérison des blessures mineures et des brûlures et pour réduire la formation de cicatrices, les données sur son efficacité sont, au mieux, anecdotiques85.

La vitamine E a fait l’objet de nombreuses autres études dont les résultats sont soit non concluants, soit contradictoires. C’est le cas, par exemple, de la prévention des infections respiratoires86-90 et la prévention ou le traitement des allergies91-96.

Note. Les suppléments de vitamine E ont d'autres usages thérapeutiques qui relèvent d'un suivi médical spécifique et qui sont reliés à une carence en vitamine E. Cette carence résulte de troubles de l’absorption des matières grasses causés par des maladies comme la fibrose kystique, la maladie coeliaque, la maladie de Crohn, l’abêtalipoprotéinémie et la cholestase chronique. De très hautes doses de vitamine E sont aussi parfois utilisées, sous surveillance médicale, pour réduire les symptômes de la dyskinésie tardive.

Précautions

En dessous de 400 UI par jour, la vitamine E ne présenterait pas de risque pour la santé. À des doses supérieures, certains scientifiques mettent en doute l’innocuité de sa prise régulière par certaines personnes. Voir dans l’encadré plus haut : « Sécuritaire, la vitamine E? ».

Apport maximal tolérable* en vitamine E

Âge

Quantité

de 1 à 3 ans

200 mg/300 UI

de 4 à 8 ans

300 mg/450 UI

de 9 à 13 ans

600 mg/900 UI

de 14 à 18 ans

800 mg/1 200 UI

plus de 18 ans**

1 000 mg/1 500 UI

Source : Institute of Medicine of the National Academies (USA). Dietary Reference Intakes for Vitamin C, Vitamin E, Selenium, and Carotenoids, 2000.
*
Cet apport représente la quantité quotidienne la plus élevée de suppléments de vitamine E que l'on peut prendre de façon continue sans risque probable de souffrir d'effets indésirables. Dépasser cette limite de façon continue pourrait entraîner des saignements en raison de l’action anticoagulante de l’alpha-tocophérol. La vitamine E naturellement présente dans les aliments ne présente aucun danger, même en grande quantité.
**Les doses pourraient varier selon l’âge, en particulier chez les personnes âgées.

Contre-indications

  • À cause d’un risque accru d’hémorragie, les personnes souffrant de carence en vitamine K ne devraient pas prendre de hautes doses de suppléments de vitamine E sans la supervision d’un professionnel de la santé.

Effets indésirables

  • Très rarement, la prise de suppléments de vitamine E peut causer des problèmes de vision trouble, de la diarrhée, des étourdissements, des maux de tête, des nausées, des crampes abdominales et une faiblesse ou une fatigue inhabituelle.
  • En usage externe, la vitamine E peut exceptionnellement causer une dermatite (inflammation de la peau).

Interactions

Avec des suppléments

  • Théoriquement, les effets de hautes doses de vitamine E (1 000 UI par jour) pourraient s’ajouter à ceux des plantes et des suppléments dont l’action est anticoagulante ou antiplaquettaire (ail, ginkgo biloba, ginseng, etc.).

Avec des médicaments

  • Théoriquement, les effets de hautes doses de vitamine E (1 000 UI par jour) pourraient s’ajouter à ceux des médicaments de synthèse dont l’action est anticoagulante ou antiplaquettaire (warfarine, héparine, aspirine, etc.).
  • Les médicaments comme le colestipol et la cholestyramine (réducteurs des taux de cholestérol et des lipides sanguins) et ceux qui ont pour effet de diminuer l’absorption des graisses (orlistat) peuvent réduire l’absorption de la vitamine E.
  • Les médicaments anticonvulsivants (phénytoïne et carbamazépine, par exemple) peuvent réduire le taux sanguin de vitamine E.
  • L’isoniazide, un médicament antituberculeux, peut réduire l’absorption de la vitamine E.

Avec des aliments

  • Le substitut de gras Olestra (non autorisé au Canada) peut réduire l’absorption de la vitamine E.

L'avis de notre pharmacien

 

La vitamine E est l’exemple parfait d’une substance alimentaire qui, dans l’aliment, a des effets connus, mais qui, lorsqu’elle est isolée, ne montre pas les mêmes effets. Il ne faut jamais réduire l’effet d’un aliment complexe à celui d’une seule molécule.

La vitamine E naturelle est préférable à la vitamine E synthétique, car elle est mieux absorbée et demeure plus longtemps dans les tissus. Elle est donc plus efficace et, à dose égale, elle est plus puissante que la vitamine E synthétique. De plus, il semble que les tocophérols apparentés (bêta, delta et gamma) que contiennent certains suppléments de vitamine E naturelle, en particulier le gamma-tocophérol, soient plus efficaces que l’alpha-tocophérol seul (le terme « tocophérols mélangés » apparaît sur les étiquettes de ces suppléments).

L’apport nutritionnel recommandé (ANR) en vitamine E pour les adultes est de15 mg (22,5 UI) par jour en Amérique du Nord. Cependant, pour obtenir un effet antioxydant, un dosage de 100 UI et plus est nécessaire. Des dosages très élevés, de l’ordre de 1 000 UI à 1 200 UI, sont parfois suggérés par certains auteurs, mais n’apportent pas de bénéfices supplémentaires par rapport à un dosage de 400 UI par jour.

Il est important de souligner que les antioxydants travaillent en synergie les uns avec les autres. C’est pourquoi la plupart des essais n’utilisant qu’un seul antioxydant ont donné des résultats décevants. En revanche, l’usage simultané de plusieurs d’entre eux donne parfois des résultats significatifs. Par exemple, au cours de certains essais, un complexe d’antioxydants contenant de la vitamine E a permis de diminuer les dommages infligés par le soleil à la peau, tandis que dans d’autres études, la vitamine E seule n’a pas eu cet effet. La vitamine E étant liposoluble, elle se marie bien avec un antioxydant hydrosoluble comme la vitamine C, car cette dernière la recycle et augmente donc son efficacité; autrement, elle serait dégradée par l’organisme.

Cependant, les résultats des études cliniques sont décevants. Est-ce à dire que la vitamine E n’a aucun rôle au-delà de celui alimentaire? Ou plutôt que son action n’est pas bien comprise? Selon moi, la vitamine E, surtout sous forme de tocophérols mélangés, a sa place en prévention du cancer et des maladies cardiovasculaires, à long terme.

La prise de vitamine E devrait également être associée à un apport en acides gras polyinsaturés (oméga-3) suffisant, car dans les aliments, elle est toujours naturellement accompagnée de gras. Tandis que des études épidémiologiques indiquent que la vitamine E diminue le risque de maladies cardiaques et de cancer, des essais cliniques comme HOPE (maladie cardiaque) ne lui attribuent aucun effet.

Certains auteurs expliquent ces résultats non concluants par une carence en acides gras essentiels (AGE) chez les sujets traités. En effet, en cas de carence en acides gras oméga-3, la vitamine E ne peut remplir adéquatement son rôle qui consiste justement à protéger les membranes des cellules qui contiennent les fragiles oméga-3. Inversement, si l’apport en oméga-3 est suffisant, mais que celui en vitamine E est insuffisant, il pourrait y avoir une augmentation de dommages causés par les radicaux libres. Le lien entre l’efficacité de la vitamine E et un apport insuffisant en AGE est d’ailleurs pointé dans certaines maladies, comme l’arthrite et la schizophrénie. Il serait grand temps d’étudier ce lien dans la maladie cardiaque.

 

Jean-Yves Dionne, pharmacien
octobre 2009

Sur les tablettes

  • Sur les emballages des produits du commerce, la teneur en vitamine E est encore exprimée en « unités internationales » (UI), l’ancienne unité de mesure. 200 UI = 134 mg.
  • Les suppléments de vitamine E naturelle se présentent souvent sous forme d’acétate de d-alpha-tocophéryl issu de l’huile de soya.
  • La mention « tocophérols mélangés » sur une étiquette indique que le supplément contient, en plus de l’alpha-tocophérol, du bêta-tocophérol, du gamma-tocophérol et du delta-tocophérol, qui sont d’autres composés de la vitamine E.
  • Certains suppléments contiennent aussi des tocotriénols, des composés de la vitamine E dont l’activité antioxydante serait beaucoup plus élevée que celle des tocophérols. Ces produits sont rares sur les tablettes et nettement plus cher que les suppléments à base d’alpha-tocophérol.

 

 

Références

Note : les liens hypertextes menant vers d'autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est possible qu'un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l'information désirée.

Bibliographie

Institute of Medicine of the National Academies (USA). Dietary Reference Intakes for Vitamin C, Vitamin E, Selenium, and Carotenoids, 2000, pages 286 à 283. [Consulté le 7 mars 2011] www.nap.edu
Office of Dietary Supplements. Facts About Dietary Supplements, 2009 [Consulté le 7 mars 2011]. ods.od.nih.gov
National Library of Medicine (Ed). PubMed, NCBI. [Consulté le 7 mars 2011]. www.ncbi.nlm.nih.gov
Natural Standard (Ed). Herbs & Supplements – Vitamin E, Nature Medicine Quality Standard. [Consulté le 7 mars 2011]. www.naturalstandard.com
Oregon State University (2007, September 26). Vitamin E Trials 'Fatally Flawed'. ScienceDaily. [Consulté le 7 mars 2011] www.sciencedaily.com
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The Natural Pharmacist (Ed). Natural Products Encyclopedia, Herbs & Supplements – Vitamin E, ConsumerLab.com. [Consulté le 7 mars 2011]. www.consumerlab.com
U. S. Department of Agriculture (USDA). « National Nutrient Database for Standard Reference, Release 23 (septembre 2010).». [Consulté le 8 mars 2011] www.ars.usda.gov

Notes

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