Nom commun : boldo.
Nom botanique : Peumus boldus, famille des monimiacées.
Nom anglais : boldo.
Partie utilisée : les feuilles séchées.
Habitat et origine : arbuste à feuilles grasses et persistantes originaire de l'Amérique du Sud (Chili, Pérou, Argentine, Bolivie, Équateur), aujourd'hui naturalisé dans le bassin méditerranéen.
Traiter la dyspepsie et les troubles hépatobiliaires; soulager les symptômes de la constipation (en traitement d'appoint). | ||
Traiter les calculs biliaires, les troubles hépatiques, la cystite et soulager les douleurs rhumatismales. |
On recommande généralement de ne pas prendre plus de 3 g de feuilles séchées par jour et de limiter le traitement à maximum 4 semaines consécutives.
En Amérique du Sud, particulièrement au Chili, on emploie les feuilles de boldo comme épice depuis des temps immémoriaux. Des fouilles archéologiques menées dans ce pays ont permis de découvrir que les usages culinaires et médicinaux des feuilles remontent à plus de 12 500 ans. Outre leur usage en cuisine, qui tirait parti de leur action carminative, on attribuait aux feuilles des vertus analgésiques. On les utilisait pour traiter la goutte, les rhumatismes, les troubles du foie, de la vésicule biliaire et de la prostate, ainsi qu'une foule d'autres problèmes de santé.
Bien que les usages médicinaux du boldo aient conservé la faveur populaire au Chili, sa renommée en tant que plante médicinale n’a atteint le reste du monde que récemment. Pourtant, dès 1875, les colons européens découvraient la plante et adoptaient certains des usages médicinaux traditionnels que lui attribuaient les indigènes d'Amérique du Sud.
Au Québec, le boldo figure parmi les 20 plantes les plus souvent recommandées par les herboristes, naturopathes et autres tradipraticiens1.
En 1987, la Commission E a approuvé l'usage des feuilles pour traiter la dyspepsie et divers troubles gastro-intestinaux. L'ESCOP en faisait autant en 1996, en précisant que les feuilles étaient particulièrement utiles en cas de troubles hépatiques mineurs ainsi qu’en traitement de soutien dans les cas de constipation. La reconnaissance de l'efficacité de la plante pour ces usages repose sur le savoir empirique ainsi que sur des essais in vitro ou sur des animaux, dont les résultats confirment les usages traditionnels.
On a pu observer, au cours d'essais in vitro ou sur des animaux, que le boldo avait des effets anti-inflammatoires, antipyrétiques, cytoprotecteurs, antioxydants, relaxants des muscles lisses, cholagogues et hépatoprotecteurs2-11,17,18. Ces effets ont été attribués à la boldine, une substance contenue dans la plante.
Une étude clinique préliminaire, menée auprès de 12 sujets normaux, a permis de vérifier que, comme chez les animaux, le boldo avait pour effet de détendre les muscles lisses des intestins12.
On appelle dyspepsie, ou indigestion, l’ensemble des troubles digestifs, principalement gastriques, qui ne sont attribuables à aucune lésion organique identifiable et qui sont accompagnés de manifestations douloureuses, de sensations de surcharge, de gêne, de nausées, etc. |
RéférencesNote : les liens hypertextes menant vers d'autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est possible qu'un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l'information désirée. Bibliographie Barnes Joan, Anderson A. Linda, Phillipson David J. Herbal Medicines, Pharmaceutical Press, Grande-Bretagne, 2002, deuxième édition. Images: ©Raintree Nutrition, Inc., 2003. www.rain-tree.com Notes 1. Haddad PS, Dépôt M, et al. (2003): Comparative survey on the medicinal plants most recommended by traditional practitioners in Morocco and Canada. J. Herbs Spices Med. Plants 10 :25-45. |