Nom commun : cordyceps.
Nom botanique :Cordyceps sinensis (variété sauvage), classe des ascomycètes, famille des clavicipitacées.
Nom anglais :caterpillar fungus.
Noms chinois :dongchongxiacao, jinshuibao (forme fermentée).
Nom japonais :semitake.
Parties utilisées : le mycélium ou la partie aérienne (le carpophore).
Habitat et origine : le cordyceps est un champignon dont le mycélium se développe normalement dans l’organisme de la chenille Hepialus fabricius. Sa partie aérienne (le carpophore), qui a la forme d'un doigt (de 4 cm à 11 cm de long), se développe après la mort de l’insecte en une sorte de prolongement de son corps. On le trouve au pied des arbres dans les hautes montagnes de la Chine (plus de 4 000 m d’altitude). De nos jours, on cultive le mycélium sur un substrat à base de riz. Il existe au moins 10 souches de cordyceps cultivées. Les 2 souches ayant fait l’objet du plus grand nombre d’études sont le Paecilomyces hepiali (Cs-4) et le Cephalosporium sinensis.
Stimuler la fonction sexuelle. Augmenter l’énergie physique (effet adaptogène). Améliorer les performances sportives des athlètes. Traiter l’asthme et la bronchite chronique. | ||
En Médecine traditionnelle chinoise : soutenir les convalescents, stimuler le système immunitaire et la fonction sexuelle, renforcer les fonctions des reins, du foie et des poumons. |
Traditionnellement, on recommande de prendre de 5 g à 10 g de poudre de champignon par jour. Au cours des études, on a souvent utilisé un extrait de cordyceps cultivé (Paecilomyces hepiali, souche Cs-4), à raison de 3 g par jour. Consultez un praticien dûment formé en Médecine traditionnelle chinoise pour obtenir un traitement personnalisé.
Sur le marché. On trouve facilement du cordyceps sous sa forme « naturelle » dans les herboristeries chinoises, mais les extraits en poudre sont plus difficiles à trouver. |
Les Chinois emploient le cordyceps depuis environ 1 000 ans. En raison de sa rareté, il était surtout réservé à l’Empereur et à ses courtisans. Traditionnellement, on en farcissait le canard, qu’on consommait pour tonifier l’organisme et assurer la longévité.
En Chine, ce champignon a la réputation de favoriser la vigueur sexuelle, tant chez les femmes que chez les hommes. En Médecine traditionnelle chinoise, on l’emploie pour traiter la tuberculose, la toux, l’anémie, les douleurs au dos et aux genoux ainsi que pour aider les convalescents à refaire leurs forces. Les Chinois lui attribuent des propriétés adaptogènes semblables à celles du ginseng, c’est-à-dire qu’il augmenterait la résistance générale au stress.
L’usage du cordyceps s’est répandu en Chine quand on a commencé à le cultiver sur un substrat de riz. Les produits qu’on en tire se présentent sous diverses formes : poudre de champignon séché, extraits aqueux ou alcooliques préparés avec les parties aériennes ou avec le mycélium. Il existe notamment une préparation traditionnelle (Jinshuibao) composée du produit de la fermentation du mycélium. Traditionnellement, diverses recettes culinaires à base de cordyceps et de viande (porc, canard, poulet) avaient des usages spécifiques : dépendance à l’opium, convalescence, anémie, impuissance, etc.
L’Occident a commencé à s’intéresser au cordyceps au début des années 1990, lorsque les victoires remportées par des athlètes chinoises en course à pied furent attribuées au fait qu’elles consommaient ce champignon.
La majorité des études sur le cordyceps a été effectuée en Chine et nombre d’entre elles ne sont pas répertoriées dans MedLine. La souche la plus souvent étudiée est le Paecilomyces hepiali - Cs-4. En plus de la variété Cordyceps sinensis, les chercheurs asiatiques s’intéressent à la variété cultivée C. militaris, qui semble avoir sensiblement les mêmes propriétés1.
Stimulation sexuelle. Quelques études à double insu avec placebo (non répertoriées dans Medline) ont été menées en Chine. Elles ont porté sur plusieurs centaines de sujets et semblent indiquer que le cordyceps, à raison de 3 g par jour, est efficace pour stimuler une fonction sexuelle déficiente2.
Augmentation de l’énergie physique (effet adaptogène). Trois essais effectués en Chine en 1995 et en 1999 (non répertoriés dans Medline) indiquent que 3 g de cordyceps par jour ont donné de bons résultats pour augmenter l’énergie vitale et physique de personnes âgées et celle de sujets souffrant de maladie cardiaque chronique2. Une étude publiée en 2010 a porté sur 20 patients âgés de 50 ans à 75 ans : ces données préliminaires indiquent que la prise de cordyceps a nettement amélioré leur performance physique3.
Performances sportives chez les athlètes. Au cours de 2 essais à double insu avec placebo, publiés en 2004 et menés aux États-Unis auprès de cyclistes, la prise de cordyceps, seul ou en combinaison avec de la rhodiole n’a pas été plus efficace qu’un placebo. Dans un cas, les 17 participants ont pris un produit renfermant du cordyceps (1 g par jour), de la rhodiole (300 mg par jour) et certains minéraux durant 2 semaines4; dans l’autre, 22 sujets ont pris 3 g par jour de cordyceps (CordyMax Cs-4®) durant 5 semaines5. Au cours d’une autre étude menée en 2005 aux États-Unis, une combinaison cordyceps et rhodiole a également donné des résultats décevants6.
Maladies respiratoires. Des résultats d’études cliniques menées en Chine indiquent que le cordyceps peut être utile pour soulager les symptômes de plusieurs maladies respiratoires, notamment la bronchite chronique15 et l’asthme16.
Usages en Médecine traditionnelle chinoise. De nombreuses études in vitro et sur des animaux semblent confirmer certains des nombreux usages traditionnels du cordyceps. Par exemple, soutenir les convalescents, stimuler le système immunitaire et la fonction sexuelle ou renforcer les fonctions des reins, du foie et des poumons7-8. De plus, quelques études cliniques menées en Chine pointent vers un effet protecteur sur certains organes, notamment les reins.
Reins. Le cordyceps peut protéger les reins contre les effets toxiques de certains médicaments9 et stimuler leur fonctionnement chez des patients souffrant d’insuffisance rénale10. Il pourrait aussi être utile pour réduire les risques de rejet et de complication après une transplantation rénale11-13. Combiné à l’artémisinine le cordyceps pourrait également réduire la récurrence de la néphropathie, une maladie du rein qui affecte fréquemment les personnes atteintes de lupus14.
En 1996, un chercheur chinois a rapporté 2 cas d’empoisonnement au plomb attribuable à la consommation de cordyceps17. Il est donc préférable de privilégier les produits soumis à de stricts contrôles de qualité.
RéférencesNote : les liens hypertextes menant vers d'autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est possible qu'un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l'information désirée. Bibliographie National Library of Medicine (Ed). PubMed, NCBI. [Consulté le 20 octobre 2010]. www.ncbi.nlm.nih.gov Images : © Foods ‘n’ Herbs, 2004. www.foodsnherbs.com Notes 1. Medicinal uses of the mushroom Cordyceps militaris: Current state and prospects. Das SK, Masuda M, et al. Fitoterapia. 2010 Jul 19. |