Noms communs : bourrache, pain-des-abeilles, langue-de-boeuf.
Nom botanique : Borago officinalis, famille des boraginacées.
Nom anglais : borage.
Parties utilisées : parties aériennes, fleurs, huile tirée des graines.
Habitat et origine : originaire de Syrie, cette plante annuelle est depuis longtemps cultivée en Europe et en Amérique du Nord. Elle est parfois naturalisée dans les anciens emplacements de potagers ou le long des chemins de campagne.
Huile - Traiter la polyarthrite rhumatoïde. | ||
Huile - Traiter l’eczéma. |
Pour plus de détails, voir Recherches sur la bourrache
L'huile de bourrache est une source d'acide gamma-linolénique (AGL), qui fait partie de la famille des acides gras oméga-6. Pour en savoir plus, consulter notre fiche Oméga-3 et oméga-6. |
Par voie interne
Arthrite rhumatoïde
La bourrache est originaire de Syrie et, en arabe, son nom (abu rach) signifie « le père de la sueur », une allusion évidente à ses propriétés sudorifiques. On trouve des traces de son usage dès le premier siècle de notre ère. En raison de ses propriétés et de son action diurétique, on a souvent utilisé la bourrache comme dépuratif. On l'a également employée pour donner « du bonheur et du courage » et pour stimuler la lactation.
Traditionnellement, les jeunes feuilles étaient consommées en salade ou ajoutées aux soupes. Les fleurs étaient utilisées pour donner une saveur rafraîchissante au vin. De nos jours, les parties aériennes entrent parfois dans la composition de produits cosmétiques.
Une croyance populaire veut que la bourrache puisse aider à combattre la dépression qui peut accompagner la ménopause, mais rien dans la composition de la plante ne permet de justifier une telle allégation.
L’huile de bourrache, avec ses 20 % à 26 % d'acide gamma-linolénique (AGL), est une meilleure source d’oméga-6 que l’huile d’onagre qui n’en contient que de 7 % à 10 %. C’est pourtant cette dernière qui domine le marché.
Polyarthrite rhumatoïde. L’acide gamma-linolénique contenu dans l’huile de bourrache permettrait d’atténuer la douleur et l’enflure des articulations, ainsi que les raideurs matinales causées par la polyarthrite rhumatoïde1,4,5. Ces effets ont été obtenus avec des doses égales ou supérieures à 1,4 g par jour (6 g d’huile de bourrache), prises pendant au moins 6 mois. Des périodes de traitement plus brèves ou des doses inférieures à 500 mg d’AGL par jour ne semblent pas produire d’amélioration. Les mécanismes d’action de l’AGL sont encore mal connus, mais on pense qu’il agit sur les médiateurs de l’inflammation.
Eczéma. Jusqu’à présent, l’utilisation d’huile de bourrache pour traiter l’eczéma a donné des résultats mitigés2. Si la possibilité d’un effet ne peut pas être complètement écartée, notamment pour les cas légers à modérés, il reste néanmoins extrêmement modeste chez la plupart des malades, même à des doses élevées2,3,9. Toutefois, pour des raisons qu’il reste à déterminer (métabolisme des lipides différent, meilleure assimilation de l’AGL), certaines personnes pourraient être plus sensibles aux effets de l’huile de bourrache2.
Selon une synthèse récente, l’huile de bourrache ne peut pas être recommandée comme traitement de l’eczéma, étant donné sa faible efficacité. Néanmoins, elle est bien tolérée et rien ne s’oppose à son utilisation en complément d’émollients classiques2. Il convient cependant de ne pas dépasser les doses généralement utilisées dans les essais cliniques, soit de 2 g à 4 g par jour chez les adultes (équivalents à de 400 mg à 1 000 mg d’acide gamma-linolénique), pendant 8 à 12 semaines.
L’huile de bourrache a également été testée en application sur la peau, mais n’a pas donné de résultats très concluants. Tout au plus, elle a légèrement atténué les rougeurs et les démangeaisons causées par l’eczéma11; un effet que l’hydratation de la peau par l’application d’un corps gras pourrait suffire à expliquer.
Enfin, donné à titre préventif pendant 6 mois à des nouveau-nés courant un plus grand risque de souffrir de la maladie (antécédents familiaux), l’AGL n’a eu aucune incidence sur l’apparition ultérieure de l’eczéma10.
Pour en savoir davantage sur les propriétés de l'acide gamma-linolénique, voyez notre fiche Huile d’onagre.
Divers
Trois études peu concluantes indiquent que l’application externe d’huile de bourrache serait utile dans le traitement de la parakératose séborrhéique, aussi appelée « chapeau » 12-14.
Un essai préliminaire publié en 2003 indique que la prise de 3 g d’huile de bourrache pourrait réduire l’inflammation des gencives causée par la parodontite15.
Les parties aériennes de la bourrache renferment des tannins auxquels on attribue des propriétés astringentes. Elles contiennent également du mucilage, ce qui pourrait expliquer les propriétés traditionnelles expectorantes de la plante. On y trouve aussi de l'acide malique et du nitrate de potassium, substances qui pourraient lui donner ses propriétés diurétiques. Cependant, la Commission E a estimé, en 1991, qu'on ne disposait pas de preuves suffisantes pour reconnaître aux feuilles ou aux fleurs de bourrache une quelconque efficacité thérapeutique.
RéférencesNote : les liens hypertextes menant vers d'autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est possible qu'un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l'information désirée. Bibliographie Barnes Joan, Anderson A. Linda, Phillipson David J. Herbal Medicines, Pharmaceutical Press, Grande-Bretagne, 2007, deuxième édition. Notes 1. Evidence of effectiveness of herbal medicinal products in the treatment of arthritis. Part 2: Rheumatoid arthritis. Cameron M, Gagnier JJ, Little CV, Parsons TJ, Blümle A, Chrubasik S. Phytother Res. 2009 Dec;23(12):1647-62. |