Noms communs : Gadelier noir, groseillier noir.
Nom botanique : Ribes nigrum, famille des saxifragacées ou grossulariacées.
Nom anglais : Black currant.
Parties utilisées : les feuilles, les baies et leur jus, l’huile tirée des pépins.
Habitat et origine : Originaire d'Europe, le cassis est cultivé sous les climats tempérés et est parfois naturalisé en Amérique du Nord autour de sites anciennement habités. En Europe, il colonise volontiers les aulnaies humides. Il préfère les lieux humides et ombragés et les sols légers. Il produit de petites baies noires (bleu très foncé) riches en tanins et acidulées qui donnent un jus épais et violacé.
L'huile de cassis est une source d'acide alpha-linolénique, une substance qui fait partie de la famille des acides gras oméga-3, et d’acide gamma-linolénique, un oméga-6. Pour en savoir plus, consulter notre fiche Oméga-3 et oméga-6. |
Feuilles - Traiter des troubles rhumatismaux (adjuvant). | ||
Baies et jus- Traiter le mal de gorge, la toux, la diarrhée; protéger les vaisseaux sanguins et contrer l'hypertension artérielle. |
Douleurs rhumatismales
Mal de gorge et toux causés par le rhume ou la grippe
Diarrhée
Traditionnellement, les herboristes français utilisaient aussi bien les racines que les feuilles pour soulager les inflammations liées aux troubles rhumatismaux ou arthritiques, ainsi qu'à la goutte. Il y a des siècles que les Anciens ont découvert que les baies du cassis étaient souveraines contre la diarrhée, les maux de gorge et les infections respiratoires. On utilisait également la plante pour renforcer les vaisseaux sanguins et entraîner une baisse de la tension artérielle.
Depuis au moins le XVIIIe siècle, on fabrique en Bourgogne la crème de cassis, un alcool dans lequel on a fait macérer les baies de cassis. Un mélange de vin blanc et de liqueur de cassis est associé au célèbre chanoine Kir, maire de Dijon de 1945 à 1967. C'est un garçon de café qui aurait inventé la recette du « blanc’cass » en 1904. Quant au chanoine, il aurait tout simplement poursuivi la tradition du maire précédent d'en servir au cours des réceptions officielles, mais c'est son nom qui est resté pour désigner cet apéritif encore fort populaire en France, le kir.
Les usages médicinaux de l'huile de pépins de cassis sont apparus plus tard, lorsqu'on a découvert les vertus de l'acide gamma-linolénique (AGL). Il s’agit d’un acide gras oméga-6 dont les graines de baies de cassis constituent une bonne source. Cependant, des impératifs industriels et commerciaux ont fait que c'est l'huile d'onagre qui est aujourd'hui le principal supplément d'AGL et qu'on trouve de moins en moins d'huile de pépins de cassis dans le commerce. Comme l'huile de cassis contient des oméga-3 qui sont des précurseurs de l’AEP et de l’ADH, elle a l'avantage d'être une source équilibrée d'acides gras essentiels.
Feuilles
Troubles rhumatismaux. L'ESCOP reconnaît l'usage médicinal des feuilles de cassis comme traitement adjuvant des troubles rhumatismaux. Plusieurs études sur les animaux ont en effet mis en lumière les propriétés anti-inflammatoires des feuilles, confirmant ainsi l’usage empiriquement établi par la tradition1.
Baies et jus
Diarrhée, rhume et grippe. Les baies sont particulièrement riches en vitamine C (environ 2 mg/g). Elles renferment des tanins et un pigment bleu très foncé. La présence de ces substances pourrait expliquer certains usages médicinaux traditionnels du jus de cassis, tels que le traitement de la diarrhée et celui du mal de gorge et de la toux causés par le rhume ou à la grippe2.
Protection vasculaire. Les baies renferment des anthocyanes, le type de pigments à l'origine de leur couleur bleu très foncé et de leurs propriétés antioxydantes3,4. Des résultats d’essais sur des animaux indiquent que leur consommation peut procurer une certaine protection vasculaire et qu'elles possèdent, notamment, des vertus hypotensives et vasodilatatrices5-7. Une étude de grande envergure sans placebo effectuée en France indique qu'un médicament en vente libre contenant un extrait de cassis, de marron d'inde et de la vitamine C (Venobiase), peut être utile pour soulager l'insuffisance veineuse8.
Divers. Un essai préliminaire a porté sur la fatigue visuelle induite par un travail devant un écran d'ordinateur. Au cours de cette recherche, le groupe ayant consommé un concentré d'anthocyanes tirées du cassis a subi moins de fatigue visuelle que le groupe ayant consommé un placebo et a montré un temps d'adaptation à l'obscurité un peu moins long9.
Huile de pépins de cassis
L'huile de pépins de cassis renferme en moyenne de 11 % à 24 % d'acide gamma-linolénique (AGL), un acide gras de la famille des oméga-6. Elle est aussi une des rares sources d'acide stéaridonique, un acide gras oméga-3. Elle est offerte sous forme de supplément dans certains pays comme la France, mais en Amérique du Nord et en Grande-Bretagne, c'est l'huile d'onagre qui est commercialisée comme supplément d'AGL. L'huile de pépins de cassis a fait l'objet de très peu d'études cliniques. Les résultats de l'une d'elles, effectuée auprès de 40 sujets âgés de 65 ans et plus, indiquent que l'huile de pépins de cassis peut entraîner une augmentation modérée de l'activité immunitaire10.
Les résultats d’un essai préliminaire (27 sujets) indiquent que l'huile de pépins de cassis pourrait avoir un effet bénéfique sur la tension artérielle11.
L'huile de pépins
Bien que l'huile de pépins de cassis soit une excellente source d'acide gamma-linolénique (AGL), un acide gras oméga-6, on en trouve très peu dans le commerce en Amérique du Nord. L'huile d'onagre est la source d'AGL la plus courante.
RéférencesNote : les liens hypertextes menant vers d'autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est possible qu'un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l'information désirée. Bibliographie Aprifel. Les fiches nutritionnelles par produit : Cassis. [Consulté le 26 septembre 2006]. www.aprifel.com Notes 1. ESCOP. Monographs on the Medicinal Uses of Plants Drugs. Ribis nigri folium - Blackcurrant leaf. Centre for Complementary Health Studies, University of Exeter, United Kingdom, 1997. |