Le VIH, ou virus de l’immunodéficience humaine, est un type de virus qui peut causer une maladie mortelle appelée sida (syndrome d’immunodéficience acquise). L’infection au VIH affaiblit progressivement le système immunitaire, c’est-à-dire les défenses naturelles du corps contre la maladie. Si elle n’est pas traitée, de graves maladies peuvent survenir. Des infections normalement anodines, comme une grippe ou une bronchite, peuvent s’aggraver, devenir très difficiles à traiter ou même entraîner le décès. De plus, le risque de cancer est considérablement accru.
Ce qui distingue le VIH des autres virus, c’est qu’il s’attaque au système immunitaire en prenant le contrôle des cellules T CD4. Ces dernières ont pour rôle de coordonner la réponse immunitaire lorsqu’un virus se présente. Lorsque le VIH utilise les cellules CD4 pour se propager, il les endommage et les détruit. Ce faisant, le VIH mine de l’intérieur le système immunitaire qui a pour rôle de le combattre (voir le schéma).
Le VIH se transmet par les liquides corporels : principalement par le sang, mais aussi par le sperme, les sécrétions vaginales et le lait maternel.
Le plus souvent, le virus est contracté au moment d’activités sexuelles non protégées ou par l’échange de seringues chez les utilisateurs de drogues injectables. Le risque de transmission par des baisers avec échange de salive est pratiquement nul.
Dans la plupart des pays industrialisés, les rapports homosexuels entre hommes constituent la plus importante voie d'infection. Cependant, la transmission hétérosexuelle a fortement progressé depuis le début de l’épidémie.
Le VIH ne se transmet pas des manières suivantes : |
Moins mortel, mais encore redoutable Aucun traitement ne permet d’éliminer complètement le VIH du corps. Et malgré le fait qu’avec les traitements appropriés, une personne séropositive peut maintenant espérer vivre longtemps, l’infection au VIH demeure une maladie grave. Les personnes séropositives restent contagieuses toute leur vie, sont plus vulnérables à toutes sortes de maladies et doivent aussi supporter les effets indésirables d’une trithérapie coûteuse. Non traitée, l’infection est mortelle et le sida demeure un fléau dans plusieurs régions du monde. Les médecins remarquent une banalisation de l’infection au VIH parmi les jeunes adultes et s’en inquiètent. Le nombre de personnes infectées a d’ailleurs significativement augmenté au Canada en 2008, tandis que l’infection s’était plutôt stabilisée depuis 20022. Cela laisse croire à un relâchement de la protection durant les activités sexuelles. |
Remarque. Les recherches ont montré que les maladies cardiovasculaires sont plus courantes chez les personnes séropositives, car leur organisme est soumis à un degré plus élevé d’inflammation. On sait que l’inflammation participe à la formation de plaques dans la paroi des artères, ce qui peut gêner la circulation du sang. De plus, des cas de dégénérescence cognitive (par exemple, la maladie d’Alzheimer) reliés à l’infection au VIH ont aussi été rapportés.
Le fait que le VIH prend directement le contrôle du système immunitaire le rend particulièrement dangereux. Pour découvrir comment le virus parvient à entrer dans les cellules immunitaires appelées lymphocytes T CD4 et à s’y multiplier, utilisez notre schéma interactif (au haut de la page). |