Oméga-3 (huile de poisson)

Oméga-3 (huile de poisson)

À propos de l’huile de poisson

Depuis toujours, les Inuits consomment chair et huile de poisson, de phoque et de baleine, une alimentation très riche en gras. Pourtant, ils souffrent rarement de maladies cardiovasculaires. La recherche a fini par démontrer que les gras d’origine marine sont de « bons gras » et favorisent la santé du coeur, entre autres parce qu’ils contiennent beaucoup d’AEP et d’ADH. Depuis cette découverte, la popularité des suppléments d’huiles de poisson ne cesse de croître, alimentée par des essais cliniques concluants.

Les précieux AEP et ADH. Ces deux substances sont des acides gras de type oméga-3. Elles sont essentielles à la bonne santé des membranes cellulaires et participent à de nombreux processus biochimiques dans l’organisme, notamment à la régulation de la tension artérielle, au maintien de l’élasticité des vaisseaux, aux réactions immunitaires et anti-inflammatoires, à l’agrégation des plaquettes sanguines, au fonctionnement du cerveau, etc.

On s’en sert pour...

Efficace

Réduire certains facteurs de risque de maladies cardiovasculaires; diminuer le risque de récidive d’accidents cardiovasculaires.

Voir la légende des symboles

Efficacité probable

Soulager les symptômes de l’arthrite rhumatoïde; traiter la dépression.

 

Bon pour le moral? Plusieurs recherches indiquent une association entre la consommation de poissons et de fruits de mer et une diminution du risque de dépression. On a aussi constaté que les personnes déprimées présentaient de faibles taux d’acides gras oméga-3. Étant donné la sécurité des suppléments d’huiles de poisson et les résultats positifs de certains essais, plusieurs spécialistes les recommandent comme traitement adjuvant. De plus, comme la dépression est courante chez les personnes qui souffrent de troubles cardiaques ou du syndrome métabolique, l’huile de poisson fournit un double bénéfice.

Dosage

Sur l’étiquette. Acheter des suppléments dont la teneur en AEP et en ADH est indiquée sur l’étiquette. La majorité des produits renferment 180 mg d’AEP et 120 mg d’ADH, soit un total de 300 mg d’oméga-3 par gélule de 1 000 mg (ou par cuillère à thé ou à soupe sous forme liquide), mais certains en contiennent beaucoup plus. Choisir en fonction du dosage requis.

Protection cardiovasculaire

  • Pour les personnes en bonne santé : consommer au moins 500 mg d’AEP/ADH par jour, sous forme de suppléments. De 2 à 3 repas de poisson gras (voir ci-dessous) par semaine en fournissent une quantité similaire.
  • Pour les personnes souffrant d’une maladie cardiovasculaire : consommer au moins 900 mg d’AEP/ADH par jour, sous forme de suppléments. Manger du poisson gras tous les jours fournit une quantité similaire de ces acides gras oméga-3.
  • Réduction des taux de triglycérides sanguins. Prendre des suppléments d’huiles de poisson fournissant de 3 g à 4 g par jour d’AEP/ADH. Commencer par une dose faible et l’augmenter graduellement. L’effet bénéfique peut prendre de 6 semaines à 3 mois à se manifester.

Arthrite rhumatoïde

  • Prendre chaque jour de 3 g à 4 g d’AEP/ADH sous forme de suppléments. L’effet bénéfique peut prendre jusqu’à 3 mois à se manifester.

Dépression

  • Bien que l’efficacité de l’huile de poisson et la dose optimale ne soient pas établies, ce supplément est sécuritaire et peut être utile en cas de dépression, en conjonction ou pas avec des antidépresseurs. La dose courante est de 1 g d’EPA.

Les poissons les plus oméga. Les poissons qui contiennent une bonne quantité d’AEP/ADH sont la sardine, le thon, le saumon, le hareng, le maquereau et la truite arc-en-ciel. Pour bénéficier pleinement de l’action des oméga-3, éviter de trop cuire les poissons et les apprêter avec du citron et des herbes aromatiques afin de prévenir l’oxydation.

Précautions

Attention. Le traitement des troubles cardiovasculaires doit se faire sous supervision médicale. L’automédication est déconseillée.

Prudence

  • Les personnes qui sont sujettes aux ecchymoses ainsi que celles qui souffrent de problèmes sanguins (ou qui prennent des anticoagulants) ne devraient pas consommer de hautes doses d’huiles de poisson.
  • L’huile de foie de morue ou de flétan n’est pas recommandée, car elle est très riche en vitamine A qui peut s’accumuler dans l’organisme et provoquer, à long terme, une toxicité.

Effets indésirables

  • À fortes doses, les oméga-3 peuvent provoquer des saignements de nez, des nausées et un ramollissement des selles. Les suppléments d’huiles de poisson peuvent donner une mauvaise haleine; les prendre avant un repas réduit cet effet.

Interactions

  • À fortes doses, les huiles de poisson pourraient augmenter l’effet des médicaments, des plantes et des suppléments ayant une action anticoagulante, comme la warfarine (Coumadin), l’ail et le ginkgo biloba.