Oméga-3 (huile de poisson)

Oméga-3 (huile de poisson)



Autres noms : oméga-3 marins, acides gras polyinsaturés, acides gras à longue chaîne, acides gras oméga-3, AEP, ADH.

L’huile de poisson de même que l’huile de krill constituent de bonnes sources d'acide eicosapentaénoïque (AEP) et d'acide docosahexaénoïque (ADH), 2 substances qui font partie de la famille des acides gras oméga-3. Pour en savoir plus, consultez notre fiche Oméga-3 et oméga-6.
Note.
Les suppléments d’algues marines ont fait leur apparition sur les tablettes : ils sont de bonnes sources d’ADH, mais ne contiennent pas d’AEP.

Indications

Efficace

Réduire certains facteurs de risque de maladies cardiovasculaires; diminuer le risque de récidive d’infarctus.
Soulager les symptômes de l’arthrite rhumatoïde.

Voir la légende des symboles

Efficacité probable

Traiter la dépression.

Efficacité incertaine

Soulager les symptômes de la colite ulcéreuse, de la maladie de Crohn, du psoriasis. Soulager les douleurs menstruelles. Prévenir les allergies, l’asthme et l’eczéma.

Pour plus de détails, voir la section Recherches sur l'huile de poisson.

Posologie de l’huile de poisson

Pour réduire les éructations provoqués par l’ingestion d’huile de poisson, prenez-la au tout début du repas. L’huile a ainsi moins tendance à séjourner dans l’estomac. Les gélules à enrobage entérosoluble réduisent aussi les éructations, car elles se dissolvent dans l’intestin plutôt que dans l’estomac.

Protection cardiovasculaire

  • Pour les personnes en bonne santé : consommer au moins 500 mg d’AEP/ADH par jour, soit en prenant un supplément d’huile de poisson, soit en mangeant de 2 à 3 repas de poisson gras par semaine (voir le tableau dans la section Sources alimentaires) ou en combinant les 2 apports.
  • Pour les personnes atteintes de maladies coronariennes : consommer de 800 mg à 1 000 mg d’AEP/ADH par jour, soit en prenant un supplément d’huile de poisson, soit en mangeant du poisson gras tous les jours (voir le tableau dans la section Sources alimentaires) ou en combinant les 2 apports.

Le diagnostic et le traitement des troubles cardiovasculaires, même à l’aide d’un produit naturel en vente libre, nécessitent l’intervention d’un professionnel de la santé.

Réduction des taux de triglycérides sanguins

  • Prendre des suppléments d’huile de poisson fournissant de 2 g à 4 g par jour d’AEP/ADH. L’effet bénéfique peut prendre de 6 semaines à 3 mois à se manifester. Commencer par une dose faible et l’augmenter graduellement.

Arthrite rhumatoïde

  • Prendre des suppléments d’huile de poisson fournissant de 3 g à 6 g par jour d’AEP/ADH. L’effet bénéfique peut prendre jusqu’à 3 mois à se manifester. Commencer par une dose faible et l’augmenter graduellement.

Dépression et troubles de l’humeur

  • Bien que l’efficacité de l’huile de poisson ainsi que la dose optimale ne soient pas établies, ce supplément est sécuritaire et peut être utile en cas de dépression, en conjonction ou non avec des antidépresseurs. La dose courante est de 1 g d’AEP.

Voyez la section Sur les tablettes pour des conseils d’achat.

L’huile de foie de morue ou de flétan : à éviter

L’huile de foie de morue est devenue populaire au XIXe siècle pour lutter contre le rachitisme. Bien qu’elle soit une source peu coûteuse d’oméga-3, sa haute teneur en vitamine A pose problème. En effet, cette vitamine s’accumule dans l’organisme plutôt que d’être éliminée : un excès à long terme peut être toxique. Il ne faut pas excéder de façon continue l’apport maximal tolérable de 3 000 µg (10 000 UI) de vitamine A par jour. Or selon la provenance de la morue ou du flétan dont on a tiré l’huile, et selon les procédés d’extraction et de conditionnement auxquels on a soumis le produit, la teneur en vitamine A d’un supplément peut varier de 250 μg (833 UI) à 3 000 μg (10 000 UI) par 5 ml (1 c. à thé).

De plus, selon des analyses faites par le United States Department of Agriculture (USDA) sur des produits achetés aux États-Unis en 2001, les huiles de foie de morue contiennent, en général, nettement plus de BPC et de DDT que les huiles de poisson (voir la section Sur les tablettes).

Description de l’huile de poisson

L’huile de la plupart des poissons, tout comme les fruits de mer et certaines algues, est une source d'acide eicosapentaénoïque (AEP) et d'acide docosahexaénoïque (ADH), 2 acides gras de type oméga-3. Le corps humain peut fabriquer ces acides gras à longue chaîne à partir d’un oméga-3 d’origine végétale, l'acide alpha-linolénique (AAL), mais en très petites quantités. Pour en savoir davantage sur le sujet, consulter notre fiche Acides gras essentiels (oméga-3 et oméga-6).

L’AEP participe à l'élaboration d'eicosanoïdes de série 3, des substances qui jouent un rôle central dans les membranes cellulaires. Les eicosanoïdes de série 3 participent à de très nombreux processus biochimiques dans l'organisme : régulation de la tension artérielle, maintien de l’élasticité des vaisseaux sanguins, réactions immunitaires et anti-inflammatoires, agrégation des plaquettes sanguines, développement et fonctionnement du cerveau, etc. Le DHA joue un rôle mineur au chapitre des eicosanoïdes, mais produit des substances appelées protectines et résolvines qui contribuent à la résolution des inflammations.

Une grande partie de l’huile de poisson est un sous-produit de l’industrie de la pêche. Elle est tirée des restes de la transformation du poisson (filets, darnes, conserves, etc.).

Sources alimentaires d’oméga-3 marins

Les autorités médicales américaines et canadiennes ont conjointement déterminé des apports nutritionnels recommandés pour plusieurs vitamines et minéraux, mais pas encore pour l’AEP et l’ADH. En 2002, l’Institute of Medicine des États-Unis avait jugé les données insuffisantes pour fixer cet apport. Au Canada, le Guide alimentaire, révisé en 2007, ne donne pas de recommandations spécifiques pour les oméga-3 de sources marines ou végétales.

Cependant, à la lumière de nombreuses données probantes maintenant disponibles, plusieurs experts recommandent de consommer 500 mg par jour d’AEP et d’ADH pour bénéficier des effets cardioprotecteurs de ces oméga-3 d’origine marine1-5. Pour les personnes qui sont à risque ou qui souffrent de troubles coronariens, l’apport quotidien suggéré est de 800 mg à 1 000 mg1,3.4. Un groupe d’experts nord-américains estime que les données sont maintenant suffisamment convaincantes pour fixer un apport nutritionnel recommandé spécifique pour l’AEP et l’ADH5.

La plupart des poissons et fruits de mer renferment de l’AEP et de l’ADH, dans des proportions variables. On recommande généralement de consommer des poissons gras comme la truite arc-en-ciel, le hareng, le maquereau, la sardine, le thon, le saumon, etc. Pour bénéficier pleinement des vertus attribuées aux acides gras oméga-3 que les poissons renferment, il faut éviter de trop les cuire.

Quantité de poisson fournissant environ 500 mg d’AEP et d’ADH

- 20 g de maquereau de l’Atlantique

- 25 g de saumon de l’Atlantique (élevage)

- 30 g de hareng de l’Atlantique ou du Pacifique

- 35 g de maquereau du Pacifique

- 30 g de saumon rose en conserve

- 40 g de saumon sockeye

- 50 g de sardines

- 50 g de truite arc-en-ciel (élevage)

- 65 g de thon blanc (ou germon) en conserve

- 100 g de crevettes

Source : Wang C, Chung M, Lichtenstein A, Balk E, et al. Effects of Omega-3 Fatty Acids on Cardiovascular Disease. AHRQ Publication No. 04-E009-2. Rockville, MD: Agency for Healthcare Research and Quality. March 2004.
N.B.
Les teneurs en oméga-3 varient en fonction des saisons, des conditions climatiques, de l’âge du poisson, du fait qu’il soit sauvage ou pas et des techniques de préparation et de conservation.

Carence en oméga-3 marins

Les experts considèrent que non seulement la plupart des Occidentaux ne mangent pas assez d'aliments riches en acides gras oméga-3, mais que leur consommation excessive d'acides gras oméga-6 nuit au métabolisme des oméga-3. Pour en savoir plus sur le métabolisme de ces acides gras, consulter notre fiche sur les acides gras essentiels.

En 2009, un panel d’experts s’est penché sur la mortalité pouvant être prévenue par des habitudes de vie modifiables. Sur les 12 points relevés (tabagisme, alcool, par exemple), un faible apport en oméga-3 marins arrive en 6e place aux États-Unis. Selon ces spécialistes de la santé publique, un apport adéquat pourrait prévenir, chaque année, de 63 000 à 97 000 morts reliées aux maladies cardiovasculaires6.

Historique de l’huile de poisson

C’est en étudiant les habitudes des peuples inuits du Groenland qu’on s’est d’abord intéressé aux oméga-3 marins. En effet, bien que leur alimentation soit très riche en gras (chair et huile de poisson, de phoque et de baleine), ils souffrent rarement de maladies cardiovasculaires ou de polyarthrite rhumatoïde. Par la suite, des recherches ont permis de démontrer que la consommation régulière de ce type de gras – principalement l’AEP et l’ADH – abaisse le taux de triglycérides sanguins, « éclaircit » le sang, assure la régularité des battements du muscle cardiaque et combat l'inflammation.

Vers la fin des années 1990 et le début du XXIe siècle, on a multiplié les études épidémiologiques et les essais cliniques sur l’efficacité thérapeutique de l’huile de poisson. Ce foisonnement de la recherche a contribué à une meilleure compréhension du rôle des oméga-3 AEP et ADH. Les autorités médicales de la majorité des pays développés ont alors commencé à recommander aux populations de consommer davantage de poisson, notamment des poissons gras, afin de réduire le risque de maladies cardiovasculaires, entre autres.

Huile de poisson sur ordonnance (non disponible au Canada). Au Japon, un produit contenant de l’AEP purifié (Epadel®) est approuvé comme médicament sur ordonnance pour traiter l’hyperlipidémie et certains symptômes de la maladie artérielle périphérique, une affection qui provoque l’obstruction des artères.

Aux États-Unis, le médicament Lovaza (47 % d’AEP, 38% d’ADH), est approuvé pour réduire les taux très élevés de triglycérides sanguins. En Europe, il est commercialisé sous de nom d’Omacor pour le traitement adjuvant de l'infarctus du myocarde en prévention secondaire et pour le traitement de l’hypertriglycéridémie résistante aux traitements habituels (seul ou en association avec des statines).

Depuis le début des années 2000, les oméga-3 connaissent également une certaine popularité comme traitement adjuvant de la dépression.

Note. L’huile de poisson constitue un supplément intéressant, mais le poisson ne contient pas que de l’AEP et de l’ADH. Il renferme nombre d’autres nutriments qui ont, ensemble, un effet protecteur sur le coeur : acides aminés (taurine, arginine et glutamine) et oligo-éléments (sélénium, zinc et autres), par exemple.

Recherches sur l’huile de poisson

Un très grand nombre de recherches et de synthèses ont porté sur les effets de l’huile de poisson. Nous mentionnons ci-dessous les principaux usages bien documentés.

Efficace Protection cardiovasculaire. À ce chapitre, la feuille de route l’huile de poisson est impressionnante7,8. Au point où il s’agit du seul produit de santé naturel recommandé par l’American Heart Association pour les patients souffrant de maladie coronarienne ou d’un taux de triglycérides très élevé résistant aux traitements habituels1. Voyez la section Posologie pour en savoir plus sur les dosages recommandés.

En prévention primaire, c’est-à-dire pour réduire le risque de maladies cardiovasculaires chez les gens en bonne santé, l’American Heart Association recommande de manger du poisson gras au moins 2 fois par semaine1, les données étant convaincantes bien que pas unanimes sur ce point9-12. De 2 à 3 portions par semaine équivalent à environ 500 mg d’AEP/ADH par jour.

Lorsque le risque de rechute et de décès après un accident cardiovasculaire diminue, on parle alors de prévention secondaire. Certaines études cliniques de très grande envergure ont démontré qu’une supplémentation en huile de poisson, en conjonction avec les traitements classiques, a réduit les décès, les rechutes d'infarctus et de crise cardiaque chez les personnes ayant déjà subi un infarctus13,14. Ce traitement combiné a aussi fait diminuer les morts cardiaques subites chez les patients souffrant d’une maladie coronarienne15. Cet aspect a été remis en question par des essais plus récents, qui indiquent que l’ajout d’huile de poisson n’augmente pas les effets bénéfiques d’un traitement comprenant des antihypertenseurs, des anticoagulants, et des statines16,17. Cependant, le poids de la preuve penche nettement en faveur de l’efficacité de l’huile de poisson en prévention secondaire.

Il est clairement établi que l’huile de poisson a des effets bénéfiques contre plusieurs facteurs de risque et marqueurs de maladies cardiovasculaires : taux de lipides sanguins, pression artérielle, fonction vasculaire, fonction plaquettaire, inflammation, etc18-20. L’effet le plus marqué et le mieux documenté est la réduction des taux trop élevés de triglycérides4,21,22. De plus, l’huile de poisson augmente les effets bénéfiques des statines4,22. Elle n’a cependant pas d’effet marqué sur les taux de cholestérol21.

L’étude JELIS. En 2007, les premiers résultats d’une gigantesque étude japonaise ont été publiés dans le prestigieux Lancet. La Japan eicosapentaenoic acid Lipid Intervention Study (JELIS) a suivi, durant 5 ans, plus de 18 000 sujets dont le taux de cholestérol était élevé : la moitié d’entre eux a pris des statines, l’autre moitié, des statines et un supplément contenant 1,8 g d’EPA purifié. Il n’y avait pas de groupe placebo. Dans le groupe ayant pris le supplément d’EPA, il y a eu moins d’accidents coronariens tant en prévention primaire23 que secondaire24.

Une analyse d’un sous-groupe de ce vaste essai indique également que le risque de rechute d’accident vasculaire cérébral a été réduit de 20 %25. Ces résultats sont d’autant plus intéressants que les Japonais consomment, au départ, plus de poisson que les Européens et les Nord-Américains. Ils indiquent que, pour avoir un effet bénéfique, le dosage d’huile de poisson, notamment celui de l’EPA, doit être élevé.

Efficace Arthrite rhumatoïde. La consommation de hautes doses de suppléments d’huile de poisson peut soulager certains des symptômes de cette maladie auto-immune. De fait, une méta-analyse publiée en 2007 et une synthèse (2008) indiquent que l’huile de poisson peut soulager les raideurs matinales et le nombre d’articulations sensibles des personnes souffrant d’arthrite rhumatoïde26. Elle permet aussi de réduire le dosage des médicaments anti-inflammatoires26,27, un avantage non négligeable, étant donné leurs effets indésirables. En effet, le diclofénac et le célécoxib provoquent une irritation de l’estomac et une augmentation du risque d’ulcère et du risque de souffrir de troubles cardiovasculaires. Noter que le soulagement apporté par l’huile de poisson peut prendre de 2 à 3 mois avant de se manifester, tandis que l’effet des médicaments anti-inflammatoires est immédiat.

De plus, les personnes souffrant d’arthrite rhumatoïde ont un risque nettement plus élevé d’infarctus et de mort cardiaque subite28. Les effets protecteurs de l’huile de poisson sur le système cardiovasculaire viennent donc s’ajouter à la réduction des symptômes de l’arthrite rhumatoïde.

Efficacité probable Dépression. Les études cliniques concluantes s’accumulent sur les effets antidépresseurs de l’huile de poisson, mais elles comptent en général peu de sujets et sont hétérogènes (différents diagnostics, dosages, méthodologies, etc). Pour le moment, même si on a obtenu des résultats très prometteurs, il reste difficile d’estimer l’effet réel des huiles de poisson sur la dépression, selon une méta-analyse publiée en mars 201029. Depuis, un essai clinique mené au Québec a porté sur 432 patients dépressifs. Les résultats indiquent qu’une huile de poisson concentrée en AEP (1 050 mg AEP/150 mg ADH) a été nettement plus efficace qu'un placebo pour soulager les symptômes de la dépression, mais seulement chez les personnes qui ne souffraient pas, en plus, d’un trouble anxieux30. Le chercheur principal estime que cette efficacité est comparable à celle des antidépresseurs. Pour en savoir plus sur cet essai, lire notre nouvelle s’y rapportant : Les suppléments d'oméga-3 font leurs preuves contre la dépression.

AEP ou ADH ou les 2?
Certaines données pointent vers un effet plus accentué de l’AEP que de l’ADH sur la dépression32,33,36, mais cela reste à prouver de façon plus convaincante37.

Fait intéressant, un groupe de travail de l’American Psychatric Association (APA) s’est penché sur les effets des oméga-3 et d’autres approches alternatives sur la dépression majeure. Il a conclu que ce traitement a des effets bénéfiques prometteurs en cas de dépression, est sécuritaire et peu cher. Avant de conseiller les oméga-3 marins en cas de dépression majeure, l’APA souhaite toutefois que des essais plus rigoureux et comptant plus de patients soient réalisés31. Plusieurs chercheurs recommandent tout de même l’huile de poisson comme traitement adjuvant de la dépression majeure32,33.

Par ailleurs, d’après 2 essais cliniques récents, la prise d’huile de poisson a été plus efficace qu’un placebo pour réduire les symptômes de dépression chez les personnes âgées. Cependant, dans un cas on a utilisé une faible dose (300 mg AEP + 300 mg ADH)34 et dans l’autre, une dose élevée (1 670 g AEP + 830 mg ADH) 35.

Multi-tâches. Puisque la dépression est courante chez les personnes qui souffrent de troubles cardiaques ou du syndrome métabolique, l’huile de poisson fournirait donc un double bénéfice : protection cardiovasculaire et traitement ou prévention de la dépression.

Note. Malgré de premiers essais encourageants, les données ne sont pas convaincantes en ce qui concerne la prévention et le traitement de la dépression durant ou après la grossesse, selon 2 synthèses récentes38,39. Par exemple, un essai clinique a porté sur 2 399 femmes enceintes qui ont pris un placebo ou 800 mg d’ADH durant leur grossesse : le traitement n’a pas été plus efficace que le placebo pour prévenir la dépression post-partum40 ni pour favoriser le développement cognitif des enfants en bas-âge. L’utilisation d’un supplément contenant uniquement de l’ADH semble confirmer qu’en cas de dépression, c’est l’AEP qui serait le principal ingrédient actif. Selon les auteurs d’une synthèse, l’huile de poisson peut quand même être bénéfique et sécuritaire pour les femmes présentant une dépression post-partum importante38. En effet, son innocuité est un avantage important chez les femmes enceintes ou qui allaitent.

Autres axes de recherche. En plus des milliers d’études déjà publiées sur les effets de l’huile de poisson, au moins 200 études sont en cours sur une diversité de sujets, les troubles cardiovasculaires, mentaux et de l’humeur étant en tête de liste41. Voici quelques-unes des autres maladies sur lesquelles les chercheurs pensent que l’huile de poisson pourrait avoir des effets bénéfiques :
- maladie d’Alzheimer, déclin cognitif42-44;
- allergies, asthme et eczéma45-50;
- cancer du sein51
- dégénérescence maculaire52;
- douleurs menstruelles53-56.

L’essai VITAL (VITamin D and OmegA-3 TriaL), financé par les National Institutes of Health des Etats-Unis, est mené auprès de 20 000 personnes de 60 ans et plus. Il a pour but de vérifier si la prise quotidienne de 1 g d’huile de poisson ou de 2000 UI de vitamine D peut réduire le risque de maladie cardiaque, d’accident vasculaire cérébral et de cancer chez des sujets n’ayant pas d’antécédent de ces maladies.

Précautions

Attention

  • Le diagnostic et le traitement des troubles cardiaques, même à l’aide d’un produit naturel en vente libre, nécessitent l’intervention et le suivi d’un professionnel de la santé.
  • Huile de foie de morue ou de flétan. Les huiles de foie de poisson ne sont pas recommandées comme source d’oméga-3, à cause de leur haute teneur en vitamine A. Si l’on en consomme régulièrement, il faut s’assurer de ne pas excéder de façon continue l’apport maximal tolérable en vitamine A (3 000 µg ou 10 000 UI par jour). Vérifier sur l’étiquette du supplément.
  • Les personnes sensibles aux ecchymoses ainsi que celles qui souffrent de problèmes sanguins ou qui prennent des médicaments anticoagulants doivent éviter les hautes doses d'huile de poisson.
  • Les personnes souffrant d'hémophilie acquise ou héréditaire doivent consulter leur médecin avant de prendre des suppléments d'huile de poisson.
  • Mercure et autres contaminants. D’après les résultats d’analyses effectuées au cours des dernières années, il semble que l’huile de poisson ne renferme pas de quantités significatives de mercure, de biphényles polychlorés (BPC) et de dioxines (des polluants toxiques), probablement en raison du contrôle de la qualité de la matière première fournie aux fabricants de suppléments57-59.

Contre-indications

Allergie aux poissons. Les personnes souffrant d’une allergie grave, c’est-à-dire de type anaphylactique, aux poissons ne devraient pas prendre d’huile de poisson. En revanche, s’il s’agit d’une allergie cutanée, on peut faire un essai. En effet, les allergies aux poissons sont causées par les protéines qu’ils renferment et non pas par leurs huiles. Ces dernières sont hautement purifiées et exemptes de protéines.

Allergie grave à une espèce de poisson. En cas d’allergie grave à un type de poisson en particulier, le saumon par exemple, les choses se compliquent un peu : malgré les étiquettes qui affirment que les poissons sont sélectionnés (anchois ou sardine, par exemple), le consommateur ne peut jamais être sûr qu’il s’agit uniquement de ces poissons-là. En effet, une grande partie de l’huile de poisson est en fait un sous-produit de l’industrie de la pêche. Elle est tirée des restes de la transformation du poisson (filets, darnes, conserves, etc.). Même s’il y a une quantité plus importante de ces petits poissons, il peut y avoir aussi des fractions provenant d’autres types de poissons.

 

Jean-Yves Dionne, pharmacien
Avril 2011

Effets indésirables

  • En dehors du goût, que plusieurs trouvent désagréable, et des relents de poisson, les effets indésirables sont rares aux dosages habituellement recommandés et généralement limités à des troubles gastro-intestinaux bénins. Pour réduire les relents de poisson, prendre les suppléments au début du repas ou se procurer des suppléments à enrobage entérique.
  • À fortes doses, l’huile de poisson peut provoquer des nausées, un ramollissement des selles et des saignements de nez.

Interactions

Avec des plantes ou des suppléments

  • Les effets de l’huile de poisson, à raison de plus de 4 g d’AEP/ADH par jour, peuvent s’ajouter à ceux des plantes ou des suppléments qui ont une action anticoagulante ou antiplaquettaire.

Avec des médicaments

  • Les effets de l’huile de poisson, à raison de plus de 4 g d’AEP/ADH par jour, peuvent s’ajouter à ceux des médicaments de synthèse qui ont une action anticoagulante ou antiplaquettaire.
  • On a cru que l’huile de poisson pouvait interférer avec les médicaments contrôlant la glycémie chez les diabétiques, mais aux dosages utilisés au cours des études, ce traitement n’a pas eu d’effet sur le taux de sucre dans le sang des participants61.

L’avis de notre pharmacien

L’usage de l’huile de poisson pour les indications cardiovasculaires est probablement le plus important. Les oméga-3 aident nettement à réduire les triglycérides sanguins et ont un effet sur plusieurs autres facteurs cardiovasculaires. Ces effets ne sont pas toujours très marqués, mais la somme de ceux-ci aide à diminuer la mortalité cardiaque de façon importante.

Dosage et rapport

Une notion concernant l’huile de poisson est particulièrement galvaudée par le marketing : le rapport de concentration entre l’AEP et l’ADH. En fait, le rapport AEP/ADH n’est réellement important que pour les indications reliées au système nerveux : troubles de l’humeur, dépression, résistance au stress, anxiété, etc. Dans ces cas, la quantité d’AEP doit être élevée tandis que celle d’ADH doit être faible. Recherchez des produits ayant des rapports AEP/ADH entre 20:1 et 7:1. La dose totale recommandée d’AEP est d’environ 1 000 mg par jour tandis que celle d’ADH ne doit pas dépasser 150 mg par jour.

Pour toutes les autres indications, les données actuelles ne permettent pas de déterminer quel acide gras, de l’AEP ou de l’ADH, est primordial. Les experts s’entendent pour dire que la dose totale des 2 est plus importante que leur rapport. On sait cependant que l’ADH a un effet important dans le développement du cerveau, c’est-à-dire de la période foetale jusqu’au début de l’adolescence. Aucune recherche clinique n’a démontré d’autre effet spécifique à l’ADH seul.

Consommation régulière

Même si on leur reconnaît des applications santé, les oméga-3 ne sont pas des médicaments, mais bien des nutriments. Il ne faut donc pas s’attendre à des effets rapides. Tout comme l’alimentation santé n’est pas l’histoire d’un repas, mais bien une habitude de vie, la consommation d’oméga-3 doit être régulière et s’échelonner sur une longue période pour apporter des bienfaits. Et les oméga-3 ne sont pas une panacée. Ce n’est pas parce qu’on commence à prendre un supplément d’huile de poisson qu’on guérit une arthrite rhumatoïde! Mais on peut s’attendre à un soulagement des symptômes si on en prend à long terme et en quantité suffisante.

 

Jean-Yves Dionne, pharmacien
Avril 2011

Sur les tablettes

Lire les étiquettes

La concentration en oméga-3 des suppléments d’huile de poisson peut varier beaucoup. Il importe donc de bien lire l’étiquette, car il faut différencier la dose d’oméga-3 de la dose d’huile. Par exemple, la majorité des suppléments actuellement offerts dans le commerce renferment seulement 300 mg d’oméga-3 par gélule de 1 g (180 mg d’AEP et 120 mg d’ADH), mais certains en contiennent beaucoup plus. Certaines huiles sont offertes sous forme liquide plutôt qu’en gélules : leur étiquette doit indiquer clairement la quantité d’AEP et d’ADH que fournit 1 c. à thé ou 1 c. à table du produit.

Vérifier à quel volume d’huile ou à combien de capsules correspondent les quantités d’EPA et de DHA affichées sur l’étiquette. Certains fabricants inscrivent les quantités fournies par plusieurs capsules, ce qui peut porter à confusion lorsqu’on compare les produits. Dans le cas des suppléments liquides, il est normal que le dosage affiché par cuillèrée à thé soit plus élevé qu’une capsule, puisque cette dose correspond environ à 5 capsules.

L’huile de poisson liquide

L’huile de poisson sous forme liquide est parfois offerte à meilleur prix que les gélules. Lorsqu’on prend de grandes quantités d’huile de poisson, cette présentation peut être plus commode que d’avaler de nombreuses capsules. Comme l’huile de poisson a un goût prononcé, la plupart des fabricants offrent des produits liquides à saveur de citron ou d’orange.

La taille des capsules

Lorsque vous achetez des gélules d’huile de poisson pour la première fois, assurez-vous que leur format vous convient. En effet, la plupart sont assez grosses et pourraient être difficiles à avaler.

  • Selon des analyses faites par le United States Department of Agriculture (USDA), sur 14 huiles de poisson achetées aux États-Unis en 2001, dont 7 étaient des huiles de foie de morue, ces dernières contenaient, en général, nettement plus de BPC et de DDT. De plus, tandis que la teneur en BPC et en DDT des huiles de poisson avait diminué par rapport à une analyse effectuée 8 ans plus tôt, celle des huiles de foie de morue était restée similaire57.
  • Selon des analyses faites par Santé Canada sur 30 suppléments d’oméga-3 marins vendus au pays, tous contenaient des quantités minimes de résidus de BPC et d’insecticides, sauf les huiles de requin et de phoque. Les produits à base d’huile de poisson renfermaient nettement moins de résidus qu’une portion de poisson58,59.

 

 

 

Références

Note : les liens hypertextes menant vers d'autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est possible qu'un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l'information désirée.

Bibliographie

Balk E, Chung M, et al. Effects of Omega-3 Fatty Acids on Cardiovascular Risk Factors and Intermediate Markers of Cardiovascular Disease. AHRQ Publication No. 04-E010-2. Rockville, MD : Agency for Healthcare Research and Quality. March 2004. Résumé : www.ahrq.gov. Texte intégral : www.ncbi.nlm.nih.gov
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The Natural Pharmacist (Ed). Natural Products Encyclopedia, Herbs & Supplements - Fish Oil, ConsumerLab.com. [Consulté le 9 mars 2011]. www.consumerlab.com

Notes

1. Kris-Etherton PM, Harris WS, Appel LJ; American Heart Association. Nutrition Committee. Fish consumption, fish oil, omega-3 fatty acids, and cardiovascular disease. Circulation. 2002 Nov 19;106(21):2747-57. Texte intégral : circ.ahajournals.org
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