Vitamine D

Vitamine D



Autres noms : calciférol, calcifédiol, cholécalciférol, ergocalciférol, dihydroxycholécalciférol, vitamine soleil, vitamine antirachitique.

Indications

Efficace

Prévenir l'ostéoporose et en ralentir la progression chez les personnes de plus de 50 ans (en association avec du calcium).

Voir la légende des symboles

Efficacité probable

Prévenir le cancer colorectal.

Efficacité incertaine

Prévenir certains cancers (du sein notamment). Prévenir le diabète de type 1 et de type 2, certaines autres maladies auto-immunes (sclérose en plaques, maladies inflammatoires de l’intestin, etc.) et les troubles cardiovasculaires. Stimuler l’immunité.

Pour plus de détails, voir Recherches sur la vitamine D

Posologie de la vitamine D

La posologie de la vitamine D est souvent donnée en unités internationales (UI) plutôt qu’en microgrammes (µg). Pour s’y retrouver, il suffit de savoir que 1 µg (1 millionième de gramme) équivaut à 40 UI.

Prévention de l'ostéoporose

Recommandations d’Ostéoporose Canada

  • Pour les personnes de moins de 50 ans en bonne santé :
    un supplément de 400 UI à 1 000 UI (10 à 25 µg) de vitamine D par jour et un apport alimentaire en calcium de 1 200 mg, à compléter par un supplément, au besoin.
  • Pour les personnes de 50 ans et plus :
    un supplément de 800 UI à 2 000 UI (20 à 50 µg) de vitamine D par jour et un apport alimentaire en calcium de 1 200 mg, à compléter par un supplément, au besoin.

Traitement de l’ostéoporose (pour les personnes atteintes)

Recommandations d’Ostéoporose Canada

  • de 800 UI à 2 000 UI (20 à 50 µg) de vitamine D par jour sous forme de supplément (le dosage optimal est déterminé par le médecin traitant) et un apport alimentaire en calcium de 1 200 mg, à compléter par un supplément, au besoin.

Notes

  • Pour être efficace, l’apport en vitamine D et en calcium doit être continu.
  • Le diagnostic et le traitement de l’ostéoporose relèvent d’un suivi médical.
  • On peut prendre la vitamine D à n’importe quel moment de la journée : pendant, avant, après ou entre les repas.
  • Comme il semble que l'organisme ne puisse absorber plus de 500 mg de calcium à la fois, on recommande de prendre les suppléments par doses de 500 mg ou moins, 2 ou 3 fois par jour, avec les repas.

Prévention du cancer

  • La Société canadienne du cancer recommande un supplément de 1 000 UI (25 µg) par jour de vitamine D en automne et en hiver. Les adultes qui ont des risques plus élevés de carences en vitamine D devraient en faire autant durant toute l’année : les personnes âgées, celles qui ont une pigmentation cutanée foncée, qui vont peu à l’extérieur ou qui portent des vêtements recouvrant la majeure partie de leur corps.

Plusieurs experts estiment que la position de la Société canadienne du cancer, bien qu’elle constitue un progrès par rapport à celle de Santé Canada, reste trop conservatrice par rapport aux données scientifiques probantes. Ils recommandent plutôt un dosage quotidien de 2 000 UI à 4 000 UI de vitamine D3. En été, la dose pourrait être réduite, à condition de s’exposer au soleil régulièrement (sans crème solaire, mais sans prendre de coup de soleil).

 

Soleil et vitamine D

On estime que l’exposition au soleil peut procurer de 80 % à 90 % de la vitamine D requise. Une simple exposition (sans écran solaire) des mains, des avant-bras et du visage pendant 10 à 15 minutes (à la latitude de Toronto) entre 11 h et 14 h, à raison de 2 ou 3 fois par semaine, suffirait à assurer un apport adéquat à un adulte en bonne santé10, d'avril à octobre environ. Ceci est une moyenne : la durée d’exposition nécessaire pour obtenir suffisamment de vitamine D dépend aussi du type de peau, de l’intensité des rayons (index UVB), et du taux basal de vitamine D dans le sang11,12. Par exemple, les personnes à la peau foncée, celles qui s’exposent avant 11 h ou après 14 h, celles qui utilisent systématiquement de la crème solaire et celles qui habitent sous des latitudes plus nordiques doivent s’exposer plus longtemps, ou plus souvent, pour obtenir un apport adéquat en vitamine D. Par exemple, les personnes à la peau foncée doivent s'exposer de 3 à 5 fois plus longtemps que les autres95.

Note. Étant donné que l’exposition prolongée aux rayons solaires peut entraîner le cancer de la peau, les experts recommandent l’emploi d’écrans solaires avec un indice de protection solaire d’au moins 15 dès que l’on s’expose durant plus de 15 minutes.

 

Apport nutritionnel recommandé (ANR) en vitamine D

Âge

UI*

µg**

de 0 à 1 an

400 UI***

10 µg***

de 1 an à 70 ans

600 UI

15 µg

plus de 70 ans

800 UI

20 µg

Femmes enceintes et qui allaitent

600 UI

600 UI

Source : Institute of Medicine, Food and Nutrition Board. Dietary Reference Intakes for Calcium and Vitamin D, 2010. Ces données sont le résultat d'un consensus entre les autorités canadiennes et américaines.
*
unité internationale
**
1 microgramme = 1 millionième de gramme
***En l'absence de données scientifiques suffisantes, l’IOM a fixé, non pas un apport nutritionnel recommandé (ANR), mais un apport suffisant (AS). L'apport suffisant en vitamine D repose sur les apports moyens observés chez les bébés nord-américains en bonne santé.

Controverse

Même si l'apport nutritionnel recommandé en vitamine D a été triplé en novembre 2010 par les autorités américaines et canadiennes1 (tableau ci-dessus), plusieurs chercheurs le trouvent encore beaucoup trop bas. Ils suggèrent de l’augmenter à au moins 2 000 UI afin de diminuer l’incidence du diabète, du cancer et des maladies cardiovasculaires2. Pour en savoir plus sur cette controverse, voir la section Recherches sur la vitamine D.

Comment prendre les suppléments de vitamine D

Dosage hebdomadaire ou mensuel. Pour assurer un apport adéquat, il n’est pas nécessaire de prendre tous les jours un comprimé de vitamine D. Il est parfaitement possible, pourvu que l’on choisisse un supplément liquide, de prendre une dose hebdomadaire, voire mensuelle. C’est d’ailleurs une pratique médicale de plus en plus en plus répandue, notamment auprès des personnes âgées qui prennent déjà un certain nombre de médicaments sur une base quotidienne.

Selon le Dr Reinhold Vieth, de l’Hôpital Mount Sinai de Toronto, il convient cependant d’employer de la vitamine D3 sous forme liquide parce qu’il n’est pas certain que des comprimés ou des capsules pris en grande quantité se dissolvent convenablement. Ce qui entraînerait un dosage insuffisant, une partie de la vitamine étant éliminée dans les selles avant d’avoir été métabolisée3. La vitamine D3 sous forme liquide est offerte en vente libre dans les pharmacies et dans les magasins de produits naturels.

Le Dr Vieth précise que « plusieurs de ces produits, dûment homologués par Santé Canada, sont actuellement accessibles. On en trouve qui renferment jusqu’à 1 000 UI par goutte. En les mélangeant en quantité requise à ses aliments, il est facile de prendre une dose hebdomadaire (7 gouttes ou 7 000 UI) ou mensuelle (30 gouttes ou 30 000 UI) ». Il importe également, selon le Dr Vieth, de choisir un supplément qui renferme uniquement de la vitamine D, pas un mélange de vitamine D et de calcium ou un supplément multivitaminique, par exemple3.

Les études publiées à ce jour font foi de l’efficacité et de l’innocuité d’une telle pratique4-8. Dans certains essais, on a même donné des doses annuelles de vitamine D sans que cela ait entraîné d’effets indésirables, mais il semble qu’il soit plus efficace de s’en tenir à un dosage bimestriel (tous les 2 mois) ou moindre (mensuel ou hebdomadaire) afin d’assurer un apport constant7.

Description de la vitamine D

À la fois vitamine et prohormone, la vitamine D est vitale pour la santé des os et des dents. En effet, elle joue un rôle essentiel dans le métabolisme du calcium dans l’organisme. Elle régularise le taux de calcium sanguin en améliorant l’absorption intestinale de ce minéral, tout en minimisant son élimination par l’urine. Elle participe aussi à la déposition et au retrait de calcium des os, selon les besoins de l’organisme. « Calciférol », un des autres noms de la vitamine D, vient du latin et signifie d’ailleurs « qui porte le calcium ».

On a aussi appelé la vitamine D « vitamine antirachitique » parce que le rachitisme, un trouble de la croissance, est causé par une carence en vitamine D. En Amérique du Nord, ainsi que dans plusieurs pays industrialisés, on ajoute systématiquement de faibles quantités de vitamine D au lait et à la margarine dans le but de prévenir cette maladie.

La vitamine D comprend en fait un ensemble de substances liposolubles qu’on nomme parfois provitamines D. Ces provitamines comprennent notamment l’ergocalciférol (D2 – forme végétale) et le cholécalciférol (D3 – forme animale). L’organisme les transforme en partie en calcitriol (sous forme hormonale), le composé qui engendre la majorité des effets bénéfiques. Le calcitriol contrôle aussi de nombreux gènes qui régulent, par exemple, la prolifération et la différenciation cellulaires et la sécrétion d’insuline9. Il est donc de plus en plus évident que la vitamine D joue un rôle qui va bien au-delà de la santé des os et des dents (voir la section Recherches).

L’organisme peut synthétiser directement la vitamine D par la peau, ce qui explique pourquoi on ne peut la considérer strictement ou purement comme une vitamine. Sous l’effet des rayons ultraviolets du soleil (d’où le nom de « vitamine soleil »), notre corps produit le cholécalciférol (vitamine D3) qui après un passage au foie puis au rein prend sa forme active (calcitriol).

La vitamine D représente un cas à part parmi les nutriments et les médicaments. En effet, elle peut s’accumuler dans les graisses et le foie où elle est mise en réserve. En fonction des besoins de l’organisme, elle peut être métabolisée et remise en circulation.

Sources alimentaires de vitamine D

Pour une liste plus complète des sources de vitamine D, consulter le Palmarès des nutriments Vitamine D.

Aliments

Portions

Vitamine D*

Saumon, grillé ou poché

100 g (3 ½ oz)

600-920 UI

Saumon en conserve

100 g (3 ½ oz)

320-760 UI

Thon rouge grillé
Hareng de l’Atlantique mariné

100 g (3 ½ oz)

280 UI

Truite grillée

100 g (3 ½ oz)

200-280 UI

Lait de vache, 0 % à 3,25 % MG

250 ml (1 tasse)

120 UI

Boisson de soya enrichie

250 ml (1 tasse)

80 UI

*1 µg = 1 microgramme = 40 UI

 

Carence en vitamine D

Note. Dans cette fiche, le terme « taux sanguin de vitamine D » désigne le taux de 25 hydroxycholecalciférol (25(OH)D) dans le sang.

  • Les autorités médicales du Canada et des États-Unis ont fixé le taux sanguin de vitamine D adéquat pour une bonne santé osseuse à 50 nanomoles par litre (nmol/l). Selon des données colligées par Santé Canada, 90 % des Canadiens de 6 ans à 79 ans atteignent ce taux et seulement 4 % sont en carence13.
     
    Ces données sont toutefois fortement contestées par de nombreux experts (voir la section Recherches). La plus récente étude canadienne a même établi que 25 % de la population a un taux sanguin de vitamine D inférieur à 50 nmol/l en hiver19. Chez les personnes ne prenant pas de supplément de vitamine D, 37 % présentent un taux hivernal inférieur à 50 nmol/l. Cette proportion double chez les Canadiens qui ont la peau foncée. Cette étude a porté sur 5 306 personnes de 6 ans à 79 ans vivant un peu partout au Canada. Plusieurs enquêtes ont été effectuées au Québec, au Canada et en Europe. Les résultats ont clairement établi qu’une proportion importante de la population vivant sous des latitudes nordiques est carencée en vitamine D, lorsque le taux sanguin minimal est fixé à 75 nmol/l14-18.
  • Une trop faible exposition au soleil peut causer une carence en vitamine D. C’est souvent le cas l’hiver, sous certaines latitudes, ou pour les personnes qui n’exposent pas régulièrement leur peau au soleil pour une raison ou une autre (grands malades, invalides, personnes âgées, etc.).
  • Le fait de suivre trop scrupuleusement les conseils relatifs au cancer de la peau en évitant complètement le soleil ou en utilisant systématiquement de la crème solaire contribue à une carence en vitamine D dans la population.
  • Les végétaliens, qui ne consomment ni viande, ni poisson, ni oeufs, ni produits laitiers, sont à risque de carence, car leur alimentation fournit peu de vitamine D.
  • Certains troubles d’absorption intestinale, de même que certaines maladies, comme la mucoviscidose (fibrose kystique) ou la maladie coeliaque, peuvent entraîner un déficit en vitamine D.
  • Il semble que la capacité de l’organisme à absorber ou à synthétiser la vitamine D diminue avec l’âge.
  • Les pédiatres recommandent souvent la supplémentation pour les nourrissons alimentés exclusivement au sein puisque le lait maternel renferme très peu de vitamine D.
  • Chez les enfants, la carence en vitamine D entraîne le rachitisme. Celui-ci se caractérise par des retards du développement moteur et de la croissance, le défaut des fontanelles à se fermer et à se souder, une mauvaise constitution osseuse et des troubles du sommeil. Cette maladie correspond à l’ostéomalacie chez l’adulte. Elle se manifeste alors par une déminéralisation osseuse, de la diarrhée, de la nervosité et des sensations de brûlure dans la bouche et la gorge.
  • Selon les récentes recommandations de l’Endocrine Society, les personnes souffrant d’obésité ont des besoins accrus en vitamine D, car la graisse corporelle séquestre une partie de la vitamine D, l’empêchant ainsi de circuler dans le sang. Un apport de 6 000 à 10 000 UI par jour est recommandé pour les adultes obèses95.

Historique de la vitamine D

Durant la révolution industrielle (XIXe siècle), une épidémie de rachitisme a frappé la ville de Londres. En 1918, sir Edward Mellanby démontrait que la maladie était attribuable à une carence nutritionnelle. Au cours des années 1920, on découvrait que l’huile de foie de morue pouvait contrer le rachitisme.

En 1922, le Dr McCollum isolait le calciférol qu’on nomma plus tard vitamine D. Mais ce ne fut qu’en 1924 que des chercheurs de deux universités américaines découvraient simultanément que la lumière du soleil était une source de vitamine D. Aujourd’hui, on attribue l’épidémie de rachitisme de Londres au smog dense qui recouvrait la ville à cette époque, privant ses habitants des rayons ultraviolets du soleil.

La première synthèse de la vitamine D a été réalisée à Harvard, en 1952, par R.B. Woodward, un scientifique qui reçut un prix Nobel en 1965.

Recherches sur la vitamine D

Les véritables bénéfices de la Vitamine D - le débat se poursuit

Depuis la fin des années 1990, la vitamine D suscite les plus grands espoirs pour prévenir, à un coût minime, les maux les plus meurtriers dans les pays développés : cancer et maladies cardiovasculaires, notamment. Mais, à ce sujet, plusieurs experts ont des avis diamétralement opposés.

En effet, mis à part l’aspect de la santé osseuse, on ne dispose que d’études épidémiologiques, soulignent deux médecins de la prestigieuse Clinique Mayo dans une synthèse publiée en janvier 201120. Ces études, bien qu’elles soient nombreuses, ne permettent que d’établir des liens et de formuler des hypothèses, mais ne constituent pas une preuve. Seuls des essais sur les humains peuvent établir un lien de cause à effet convaincant, selon eux. En attendant, ils préfèrent faire preuve d’un « sain scepticisme ».

Un avis que ne partagent aucunement plusieurs experts dont les opinions ont également été publiées en 2011, dans plusieurs articles d’une revue scientifique spécialisée en santé publique21-30. Selon eux, les données actuelles sont suffisantes, car elles pointent toutes dans la même direction. Par exemple, Edward Giovannucci, un épidémiologiste américain mondialement reconnu, considère que les autorités de santé publique ne peuvent plus ignorer les effets protecteurs de la vitamine D, d’autant plus que la carence est très répandue22. Voici quelques-uns des autres points soulevés par ces experts pour remettre en question la frilosité des recommandations établies en 201021-30.

  • Le conservatisme des autorités médicales, qui ont fixé l’apport recommandé à 600 UI par jour et le taux sanguin adéquat à 50 nmol/l, n’est pas justifié dans le cas de la vitamine D, puisque notre corps la fabrique naturellement en très grande quantité lorsque nous nous exposons au soleil.
  • Il faut viser un taux sanguin minimal de 75 nmol/l et un taux optimal de 150 nmol/l. Les données scientifiques indiquent très clairement qu’il y beaucoup plus de problèmes de santé associés à une trop faible consommation de vitamine D qu’à une dose trop élevée. Le taux sanguin typique des personnes en bonne santé qui s’exposent régulièrement et sainement au soleil varie de 125 à 175 nmol/l.
  • La carence en vitamine D est extrêmement répandue et peut être éliminée. L’immobilisme des autorités de santé publique est moralement injustifiable, car le cancer du sein, le cancer du côlon, la sclérose en plaques, le diabète de type 1 et certaines maladies cardiaques sont causées, principalement ou en partie, par une carence en vitamine D.
  • La supplémentation en vitamine D est non seulement sécuritaire, mais elle est le seul moyen d’obtenir assez de vitamine D durant plus de la moitié de l’année pour le tiers de la population mondiale c’est-à-dire les gens qui habitent autour du 40e parallèle et plus au nord.

En juin 2011, l’Endrocine Society a publié ses recommandations cliniques pour détecter et traiter la carence en vitamine D. Ce panel d’experts juge que pour maintenir un taux sanguin adéquat (75 nmol/l), une supplémentation quotidienne de 1 500 à 2 000 UI est nécessaire pour les adultes95.

Plus de 1 300 études cliniques sont en cours (juin 2011) sur les effets de la vitamine D. Entre autres, un vaste essai financé par les National Institutes of Health des États-Unis est mené auprès de 20 000 personnes de 60 ans et plus. Cet essai, nommé VITAL (VITamin D and OmegA-3 TriaL), a pour but de vérifier si la prise de 2 000 UI de vitamine D ou de 1 g d’huiles de poisson peut réduire le risque de maladie cardiaque, d’accident vasculaire cérébral et de cancer chez des sujets n’ayant pas d’antécédent de ces maladies31.

Santé osseuse

Efficace Prévention et traitement de l’ostéoporose. De nombreuses recherches attestent de l'efficacité de l’association vitamine D/calcium pour prévenir l'ostéoporose et ralentir sa progression chez les personnes de plus de 50 ans, notamment les femmes postménopausées32-34. Cela se manifeste par une légère augmentation de la densité minérale de l’os, souvent accompagnée d’une diminution du risque de fracture. Selon plusieurs auteurs, les études ont clairement démontré que, pour être efficace, la supplémentation vitamine D devait être accompagnée d’un supplément de calcium33,35,36 et être continue37. Selon d’autres chercheurs, la vitamine D (à raison de 700 UI et plus par jour) seule a fait ses preuves pour prévenir les fractures38,39 et les chutes40, indépendamment de la prise de calcium. Notez qu’Ostéoporose Canada recommande de puiser le calcium de préférence dans les aliments et de compléter au besoin par un supplément41.

Prévention du cancer

Des essais in vitro et sur des animaux ont montré que la vitamine D, plus particulièrement la forme hormonale active (calcitriol) a des effets préventifs contre le cancer et retarde la progression des tumeurs cancéreuses9,42.

D’autre part, un bon nombre d’études indiquent qu’habiter à une latitude élevée, donc moins ensoleillée (40e parallèle et plus), est associé à un risque accru de plusieurs cancers. De plus, des études cas témoins se sont penchées sur l’association entre le taux sanguin de vitamine D et le risque de cancer43. Un essai clinique réalisé auprès de 1 180 femmes ménopausées a donné des résultats intéressants : par rapport à un placebo, la prise de 1 100 UI de vitamine D par jour durant 4 ans a nettement réduit le risque global de cancers chez les participantes44.

Voici les 2 cancers sur lesquels les épidémiologistes se sont le plus souvent penchés :

Efficacité probable Cancer colorectal. C’est dans le cas du cancer colorectal que le lien est le plus solide : un faible taux sanguin de vitamine D est clairement associé à un risque de cancer plus élevé, selon plusieurs méta-analyses45-49. Même des organismes très conservateurs comme le National Cancer Institute des États-Unis et le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) de l’Organisation mondiale de la Santé reconnaissent que ce lien est bien documenté50,51.

Un essai de très grande envergure (Women Health Initiative – WHI, 36 282 femmes) n’a cependant pas été concluant : les participantes ont pris 1 000 mg de calcium et 400 UI de vitamine D et ont été suivies durant 7 ans. Après cette période, un nombre similaire de femmes avait souffert d’un cancer colorectal52. Toutefois, une faible adhésion au traitement et un dosage insuffisant ont été mis en cause pour expliquer ces résultats non concluants.

Efficacité incertaine Cancer du sein. Un lien a été établi par certains chercheurs entre un risque moindre de cancer du sein et un apport élevé de vitamine D55, notamment lorsqu’il est supérieur à 400 UI par jour53. Des méta-analyses d’études épidémiologiques arrivent toutefois à la conclusion que le lien entre un faible taux de vitamine D et un risque accru de cancer du sein n’est pas clairement établi47,50,53,54. De plus, comme dans le cas du cancer colorectal, l’étude WHI n’a pas été concluante au chapitre de l’effet préventif de la vitamine D contre le cancer du sein56.

Autres cancers. En ce qui concerne l’effet protecteur de la vitamine D contre d’autres cancers moins fréquents que ceux mentionnés plus haut (endomètre, oesophage, rein, ovaire, etc.), les données sont soit insuffisantes pour mener des méta-analyses50 soit non concluantes58. Dans le cas particulier du cancer de la prostate, les méta-analyses d’études épidémiologiques n’ont pas établi de lien clair entre un faible taux de vitamine D et un accroissement du risque47,50,57.

Prévention d’autres maladies

Efficacité incertaine Prévention du diabète de type 1. Plusieurs études cas témoins ont montré qu’une supplémentation en vitamine D durant la grossesse et la petite enfance est associée à un risque moindre de cette maladie65,66. Et un essai clinique récent indique qu’une supplémentation en vitamine D (4 000 UI par jour) a eu un effet bénéfique sur le contrôle de la glycémie chez des personnes atteintes de diabète de type 167.

Efficacité incertaine Prévention du diabète de type 2. On pense que la vitamine D joue un rôle important dans cette maladie, car elle influence la sécrétion d’insuline et la résistance à l’insuline, ainsi que l’inflammation82. Les données épidémiologiques sont nombreuses, mais pas toujours concluantes en ce qui concerne un lien entre un faible taux sanguin de vitamine D et une incidence accrue de diabète de type 2. On dispose de données cliniques, mais elles ne permettent pas de conclure. En effet, selon une synthèse systématique publiée en 2010, elles proviennent d’essais comptant peu de sujets ou d’essais dont le premier objectif était de vérifier l’effet de la vitamine D sur la santé osseuse65.

Efficacité incertaine Prévention de certaines maladies auto-immunes. La forme active de la vitamine D possède une action immunomodulatrice. Elle pourrait donc jouer un rôle important dans les cas de maladies auto-immunes, comme la sclérose en plaques59,60, l’arthrite rhumatoïde et les maladies inflammatoires de l’intestin61-64. Ce rôle est confirmé par des données épidémiologiques.

Efficacité incertaine Prévention des troubles cardiovasculaires. La vitamine D joue plusieurs rôles importants au chapitre de la santé cardiovasculaire : réduction de l’inflammation, de la calcification des vaisseaux, et de la tension artérielle68, par exemple. Plusieurs synthèses des données épidémiologiques concluent qu’il existe un lien entre un faible taux de vitamine D dans le sang et un risque accru de maladies cardiovasculaires. Les auteurs ne sont pas d’accord sur la solidité de ce lien, certains le jugeant robuste68-71 d’autres, plus faible72-74.

Au cours d’un essai avec placebo, la prise quotidienne de 2 000 UI de vitamine D durant 16 semaines a réduit le durcissement artériel (facteur de risque pour l’hypertension, notamment) chez des adolescents de race noire75. Un point qui a été confirmé par une étude d’observation présentée en avril 2011 au congrès annuel de l’American College of Cardiology96. Les auteurs de cette étude, menée auprès de 554 sujets, ont constaté qu’un faible apport en vitamine D était systématiquement associé à des symptômes de dysfonctionnement vasculaire. Plus précisément, les artères perdaient leur capacité à se dilater convenablement lorsque le taux sanguin de vitamine D baissait sous la valeur de 75 nmol/l. Voir notre nouvelle Un apport insuffisant en vitamine D serait lié à un durcissement des artères, pour en savoir plus.

Un lien entre la vitamine D et le syndrome métabolique attire également l’attention des chercheurs74,76,77.

Efficacité incertaine Stimulation de l’immunité. Au cours de plusieurs essais cliniques avec placebo récemment publiés (2010 et 2011), une supplémentation en vitamine D a :

  • réduit l’incidence de la grippe saisonnière chez des enfants de 6 ans à 15 ans (1 200 UI par jour durant 4 mois)78;
  • réduit légèrement l’incidence des infections respiratoires chez de jeunes hommes (400 UI par jour durant 6 mois)79;
  • augmenté la réponse immunitaire de sujets qui se sont fait vacciner contre le tétanos (2 000 UI par jour durant les 10 semaines précédant la vaccination)80;
  • réduit le nombre de rechutes de pneumonie chez des enfants de 1 mois à 36 mois (une dose unique massive de 100 000 UI)81.

Autres axes de recherche

Déclin cognitif. Depuis quelques années, des études épidémiologiques réalisées dans divers pays ont établi un lien entre un faible taux sanguin de vitamine D et un risque plus élevé de déclin cognitif chez les personnes âgées83-86. Un lien avec la maladie d’Alzheimer commence à émerger aussi83,87.

Asthme. Depuis quelques années, les chercheurs ont établi des liens entre un faible taux de vitamine D et l’asthme chez les enfants88,89. Un faible taux de cette vitamine a aussi été associé à des hospitalisations plus fréquentes chez des enfants asthmatiques suivis durant 4 ans90.

L’avis de notre expert

Supplémentation en vitamine D : un potentiel bénéfique remarquable

Pour un grand nombre de maladies chroniques ou auto-immunes, plusieurs facteurs comme l’inflammation chronique et les dérèglements du système immunitaires sont impliqués. Une théorie émerge voulant que la carence en vitamine D puisse être en cause puisqu’elle contribue à ces facteurs.

Ainsi, les bénéfices potentiels d’une supplémentation en vitamine D pour prévenir plusieurs maladies chroniques dépassent largement les risques réels ou perçus.

 

Pierre Haddad, Ph.D., professeur titulaire, Département de pharmacologie, Université de Montréal
juin 2011

Précautions

Attention

  • En cas de calcifications rénales et de sarcoïdose, consultez un médecin avant de prendre de la vitamine D.
  • Le traitement de certains troubles pour lesquels la vitamine D est indiquée exige un diagnostic et un suivi médical : rachitisme, ostéomalacie, hypocalcémie (carence en calcium sanguin), tétanie, hyperparathyroïdie, maintien de la masse osseuse chez les patients atteints d'un cancer de la prostate. C’est aussi le cas de certains traitements oraux et topiques du psoriasis à l’aide d’une forme modifiée de vitamine D (calcipotriol).

Apport maximal tolérable en vitamine D

L’apport maximal tolérable (AMT) en vitamine D est la quantité quotidienne la plus élevée (alimentation et suppléments confondus) qu'on peut prendre de façon prolongée, sans risque probable de souffrir d'effets indésirables. Plusieurs chercheurs considèrent que cet apport maximal tolérable est beaucoup trop conservateur et basé sur une mauvaise interprétation des données disponibles22,91,92. Certains, en se basant sur des essais cliniques, suggèrent plutôt un AMT de 10 000 UI93.

Âge

UI/µg*

de 0 à 6 mois

400 UI/10 µg

de 7 à 12 mois

1 500 UI/38 µg

de 1 à 3 ans

2 500 UI/63 µg

de 4 à 8 ans

3 000 UI/75 µg

plus de 9 ans

4 000 UI/100 µg

Femmes enceintes et qui allaitent

4 000 UI/100 µg

Source : Institute of Medicine, Food and Nutrition Board. Dietary Reference Intakes for Calcium and Vitamin D, 2010. Ces données sont le résultat d'un consensus entre les autorités canadiennes et américaines.
*unité internationale/microgramme. 1 microgramme = 1 millionième de gramme

Contre-indications

  • Hypercalcémie (taux trop élevé de calcium dans le sang).

Effets indésirables

  • La vitamine D étant liposoluble, elle peut s’accumuler dans l’organisme et causer divers troubles en cas de supplémentation vraiment excessive : maux de tête, nausées, vomissements, perte de poids, fatigue intense. Ces symptômes se résorbent lorsqu’on cesse la supplémentation.

Interactions

Avec des médicaments

  • Les antiépileptiques (phénytoine, Dilantin, etc.) et les anticonvulsivants, de même que les glucocorticostéroïdes (Prednisone, etc.) et les médicaments contre le sida peuvent, à long terme, entraîner une carence en vitamine D. Comme ce type de médicament est souvent prescrit à long terme, une supplémentation est essentielle, selon l’Endocrine Society. Les personnes prenant ces médicaments devraient prendre de 3 000 à 6 000 UI de vitamine D par jour95.

Sur les tablettes

Les suppléments du commerce

  • Les fabricants proposent de plus en plus des capsules ou des comprimés renfermant chacun 1 000 UI (25 µg) de cholécalciférol (vitamine D3). On trouve également des suppléments sous forme liquide, chaque goutte procurant aussi en général 1 000 UI de cholécalciférol (25 µg). Il existe toutefois des suppléments dont le dosage est moindre : bien vérifier la teneur avant d’acheter.
  • Les suppléments de multivitamines et de minéraux renferment souvent de la vitamine D, mais généralement en quantité moins importante que les suppléments renfermant uniquement de la vitamine D.
  • Pour les dosages hebdomadaires ou mensuels de la vitamine D, on doit choisir un supplément liquide qui ne renferme que cette vitamine.
  • L’huile de foie de morue est parfois vendue comme source de vitamine D. Cependant, sa teneur en vitamine D peut varier considérablement d’un produit à l’autre. De plus, l’huile de foie de morue renferme également d’importantes quantités de vitamine A. Prendre de l’huile de foie de morue pour combler ses besoins en vitamine D pourrait conduire à un surdosage potentiellement toxique de vitamine A94.

 

 

Références

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