Nom commun : dent-de-lion.
Nom botanique : Taraxacum officinale, famille des composées ou astéracées.
Noms anglais : dandelion.
Nom chinois : Pu gong ying (il s'agit en fait du Taraxacum mongolicum, un proche parent oriental de notre pissenlit, mais dont les indications diffèrent).
Parties utilisées : racine (de préférence la racine d’une plante de 2 ans, récoltée à l'automne) et feuilles (récoltées au printemps ou au début de l'été, avant la floraison).
Habitat et origine : probablement originaire de l'Europe de l'Ouest, le pissenlit s'est depuis longtemps installé un peu partout dans le monde. Il pousse à l'état sauvage sous les climats tempérés et on le cultive sur une base commerciale en Europe et en Amérique.
Traiter le manque d’appétit, les troubles digestifs mineurs, améliorer les fonctions hépatique, biliaire et urinaire, contribuer à prévenir les calculs rénaux. | ||
Réduire la rétention d'eau, soulager la constipation, les hémorroïdes, la digestion difficile, les douleurs rhumatismales. |
Les préparations à base de pissenlit peuvent renfermer des feuilles, des racines ou un mélange des deux. Les feuilles agissent plus sur les reins, tandis que la racine agit plus sur le foie. Tant les feuilles que les racines stimulent l'appétit et soulagent les troubles digestifs mineurs. De nombreuses préparations combinent le pissenlit à d’autres plantes bénéfiques pour le foie et la vésicule biliaire comme le radis noir, le boldo et le chardon-Marie. |
Perte d’appétit, dyspepsie, amélioration des fonctions urinaire, hépatique et biliaire
Autour de l'an 1 000 de notre ère, les médecins arabes mentionnaient déjà les vertus médicinales du pissenlit dans leurs écrits, et plusieurs tribus amérindiennes comme les Iroquois et les Ojibwés l’employaient pour soigner plusieurs malaises. On fait également mention de l’usage du pissenlit dans un herbier britannique datant du XIIIe siècle.
Le pissenlit a principalement été utilisé pour traiter les troubles du foie et de la vésicule biliaire, mais aussi en cas d'anémie, de fièvre, de rétention d'eau, de rhumatismes, de problèmes rénaux et cutanés. En Chine, on emploie la variété Taraxacum mongolicum depuis très longtemps pour traiter l’hépatite, le cancer, diverses affections de la glande mammaire (inflammation, mauvais écoulement du lait maternel, cancer du sein) ainsi que pour améliorer la résistance immunitaire aux infections des voies respiratoires. L’usage du pissenlit est reconnu dans de nombreuses pharmacopées officielles (Inde, Autriche, République tchèque, Grande-Bretagne, Allemagne) et il a déjà fait partie de la pharmacopée américaine.
Le nom français du pissenlit fait vraisemblablement allusion aux propriétés diurétiques des feuilles. Le nom anglais, dandelion, qui vient du français (dent-de-lion), du grec (leontodon) ou du latin (dens leonis), fait référence à la forme très dentelée des feuilles.
Au printemps et tôt en été, les jeunes feuilles du pissenlit sont servies en salade ou blanchies comme des épinards et font le délice des humains depuis des siècles. Traditionnellement, on récoltait les fleurs pour en faire un vin qu'on disait fortifiant et qu'on servait volontiers aux malades et aux convalescents. On peut aussi en faire un substitut de café en faisant sécher et rôtir la racine.
Perte d’appétit, dyspepsie, troubles hépatobiliaires et augmentation du volume urinaire. La Commission E reconnaît l’usage de la feuille de pissenlit pour traiter la perte d’appétit et certains troubles digestifs mineurs. L'ESCOP reconnaît l’usage de la feuille en complément au traitement d’une maladie pour laquelle il est souhaitable d’augmenter l’élimination de l’urine (rhumatismes et prévention des calculs rénaux, par exemple). La Commission E reconnaît l’usage de la feuille et de la racine pour améliorer les fonctions biliaire et urinaire, traiter la perte d’appétit et les troubles digestifs mineurs. L’ESCOP estime que la racine peut stimuler les fonctions biliaire et hépatique, traiter les troubles digestifs mineurs et la perte d’appétit.
Les données scientifiques sur les effets du pissenlit sur les humains sont très limitées et la plupart datent de la première moitié du XXe siècle. Des essais menés sur des animaux ont cependant permis de confirmer, à la même époque, certains des effets bénéfiques traditionnels de la plante : augmentation de l’élimination d’urine et de la production de la bile et effet anti-inflammatoire notamment1,2.
Les auteurs d’une synthèse publiée en 2006 soulignent également que des données issues de modèles cellulaires et animaux confirment les vertus antioxydantes, anticancer et antidiabétiques du pissenlit et de ses composés3. Quelques rares essais cliniques préliminaires indiquent que certaines préparations contenant du pissenlit, entre autres plantes, peuvent soulager les crampes intestinales, la constipation et la diarrhée1.
On n'a pas encore élucidé le mécanisme à la base de l’effet diurétique de la feuille de pissenlit. En revanche, en raison de sa richesse en potassium, la plante possède un avantage certain sur les autres diurétiques. En effet, contrairement à la plupart d'entre eux, les feuilles de pissenlit ne provoquent pas de perte de potassium par les reins, selon des essais sur les animaux3,4.
Usages traditionnels. Les herboristes attribuent les effets bénéfiques du pissenlit sur les systèmes digestif et hépatobiliaire aux principes amers qu’il contient. De plus, ses feuilles et sa racine renferment une étonnante variété de minéraux, de vitamines et d'autres composés qui pourraient expliquer certaines des propriétés qu’on lui prête traditionnellement.
Outre sa grande richesse en potassium, le pissenlit contient de bonnes quantités de fer, de calcium, de cuivre, de silice et de manganèse. Quant à la racine, elle renferme, en plus des principes amers, de l’inuline et des sucres complexes, des substances qui favorisent la multiplication de bactéries intestinales bénéfiques4. Le pissenlit renferme aussi des acides gras, de la choline (un nutriment important pour le foie), des vitamines du complexe B, des vitamines C, D et K ainsi que des flavonoïdes et des caroténoïdes.
Dans les produits du commerce, le pissenlit est très souvent combiné à d’autres plantes bénéfiques pour le foie comme le boldo, le radis noir et le chardon-Marie.
RéférencesNote : les liens hypertextes menant vers d'autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est possible qu'un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l'information désirée. Bibliographie Barnes Joan, Anderson A. Linda, Phillipson David J. Herbal Medicines, Pharmaceutical Press, Grande-Bretagne, 2002, deuxième édition. Notes 1. Études citées et résumées dans : Kemper Kathi J., MD, MPH. Dandelion (Taraxacum officinalis) The Longwood Herbal Task Force and The Center for Holistic Pediatric Education and Research. [Document pdf consulté le 26 juin 2006]. www.longwoodherbal.org |